La station publique France Inter inaugurait le 19 mars 2018 la semaine « On a tous en nous quelque chose de 68 », énième retour sur la pseudo-révolution de Mai 68 usée jusqu’à la corde. En fait on se trompe, il y a bien eu révolution : le mois de mai 1968 donne le top départ d’une nouvelle France, moins traditionnelle, moins réactionnaire, plus américaine, et plus sioniste aussi.
Un an auparavant, la guerre des Six-Jours bouleverse le Proche-Orient, le général De Gaulle sort son gros dérapage sur Israël, les Américains l’ont dans la ligne de mire, on se retire de l’OTAN, la France est un peu trop indépendante. Elle sera rapidement mise au pas, au regard de l’Histoire.
En 40 ans, l’entité israélo-américaine changera De Gaulle en Sarkozy d’un coup de baguette magique. Finie l’indépendance, adieu la tête des non-alignés, bye bye la troisième voie. La France deviendra un vassal, puis un satellite des Américains et se traînera d’humiliation en humiliation, le summum de l’abjection étant atteint avec François Hollande, septième président de la Ve République.
Mais le jeune Macron est parti pour pulvériser ses deux pitoyables prédécesseurs en matière de soumission : avant lui, on était arrimés aux Américains et on léchait le cul des Israéliens. Maintenant, on s’abaisse à faire la pute des Anglais, c’est-à-dire qu’on ne peut plus aller plus bas.
Geismar dans son coin
Alain Geismar est l’un des papes de Mai 68, avec Daniel Braguette Cohn-Bendit et l’atlantiste Romain Bombardement Goupil. Ils sont tous devenus atlantistes, d’ailleurs, sauf Jacques Sauvageot, qui a un peu sauvé l’honneur.
Cela ne se voyait pas au départ, mais le trotskiste est un traître dans l’âme, ou ce qu’il lui en reste : tous rangés derrière l’OTAN le doigt sur la couture du jean ! Dire qu’on a jeté De Gaulle pour ça... Les Français sont bien des veaux, et aussi des cons.
Un demi-siècle plus tard, par peur d’un fascisme d’opérette, ils votent précipitamment pour le candidat qui va réellement détruire leur pays, et à 66%, s’il vous plaît. L’exemple d’une nation qui a perdu toute fierté, toute foi et surtout, toute lucidité.
Dans cette entreprise d’altération par noyautage, le petit Geismar pèse peu, même si lui et ses potes sionistes ont bien allumé les incendies aux endroits stratégiques : université, usines, médias. Résultat : la France n’a plus d’usines, l’université est un dépotoir et les médias sont aux mains de puissances étrangères (au peuple), et étrangères dans tous les sens du terme.
Mais Geismar, cette espèce de vieux Nagui, est satisfait : il a commis sa démolition, et personne ne le poursuit pour haute trahison. Faut croire que le Français est profondément chrétien, pardonnant, respectueux de qui le méprise...
Invité chez le morne Ali Baddou, le glandeur de France Inter avec ses questions insignifiantes, Geismar confirme la social-traîtrise de sa bande de déstabilisateurs : il a lui aussi voté à deux mains pour Macron, le candidat de la Banque et du Marché. Tout ça pour éviter la dangereuse paire Fillon-Le Pen...
Heureusement – la gauche est sauve – il y a un sujet sur lequel il est contre Macron : « l’attitude à l’égard des réfugiés ». Geismar est bête ou il le fait exprès ? On ne peut pas croire qu’un pro de la politique – qui plus est ingénieur des Mines – resté 30 années en place au PS et dans l’Éducation nationale à des postes-clés soit naïf... ou alors il est encore plus progressiste que le roi !
Léa Salamé : « Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, vous voyez quelque chose de “68” en lui ? »
Alain Geismar : « Non rien du tout non, ça me paraît un mouvement absolument ringard qui me fait penser aux anciens mouvements communistes, à l’Union soviétique, enfin tout ce qu’on peut imaginer. Pour moi ça n’a aucun sens ! »
Léa Salamé : « Et Macron vous trouvez que c’est un rebelle contre le Système comme le dit Romain Goupil ? »
Alain Geismar : « Je n’irai pas jusque-là, moi je ne fais pas partie de La France en marche, j’ai voté pour Emmanuel Macron avec détermination et sans la moindre hésitation parce qu’il nous a quand même épargné Fillon-Le Pen, excusez-moi ce n’est pas n’importe quoi ! »
50 ans plus tard, les masques des agents tombent. Pour le peuple de France (enfin, à 66%), un peu naïf, il est trop tard. L’arnaque est passée !