STX Corée son intention de vendre STX Europe en début d’année, et le confirme pour les chantiers de Lorient et Saint-Nazaire.
La documentation est prête pour la présentation des chantiers de Saint-Nazaire. L’État en est actionnaire à 33 %. Le carnet de commande est bien garni, les relations sociales plutôt apaisées.
Rappelons que le gouvernement finlandais a annoncé il y a quelques semaines son intention d’acheter les chantiers de Turku en s’associant aux chantiers allemands Meyer Werft.
Ces deux chantiers sont directement concurrents de Saint-Nazaire (on se souvient de la commande Oasis 3). STX Helsinki ayant été vendu l’année dernière à la Russie.
Côté maritime, le gouvernement va avoir fort à faire dans les prochaines semaines entre les chantiers de Saint-Nazaire et Lorient d’une part et la SNCM de l’autre.
Choisira-t-il d’augmenter la participation de l’État, de faire d’une pierre deux coups, récupérant ainsi la construction des ferries pour les chantiers de Saint-Nazaire et s’assurant ainsi une paix sociale qui menace de se fissurer notamment à Marseille à un mois de la saison estivale.
« Le patriotisme économique » de Dominique de Villepin a été ressorti des placards. Il va être mis à l’épreuve, dans les prochaine semaines, mais aussi la parole du ministre de l’économie.
En effet Arnaud Montebourg disait en mai 2013, répondant à l’inquiétude des syndicats lors des premières annonces de possible vente que « les chantiers de l’Atlantique ont besoin de commandes et pas d’un nouvel actionnaire » et encore « nationaliser sans commande ne servirait à rien », « la nationalisation est un outil pragmatique, pas idéologique ».
Le ministre de l’économie viendra-t-il bientôt en marinière expliquer un plan « Maison France », car aujourd’hui les chantiers ont des commandes et vont avoir besoin d’actionnaires.