Dans un communiqué publié dimanche 29 janvier 2012, SOS Racisme, secondé par l’Union des Etudiants Juifs de France, s’indigne de la présence de Marine Le Pen à un “bal immonde pour nostalgiques du IIIe Reich”, qui se serait tenu vendredi 27 janvier à Vienne.
Diable ! L’Union des Français juifs, qui appelle ouvertement à voter pour Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle, se devait de comprendre ce qui s’est effectivement passé à Vienne ce vendredi.
Renseignements pris, il s’avère que Marine Le Pen a effectivement été invitée à Vienne vendredi par Hans Christian Strache, le leader du parti populiste autrichien FPO. Après avoir rencontré le 3e président du Parlement autrichien, Martin Graf, elle s’est rendue le soir au WKR Ball (Wiener Korporations Ball), le bal annuel des fraternités étudiantes viennoises.
Ce bal a lieu chaque année dans un palais viennois, le Hofburg, où se situe également le siège de la Présidence de la République autrichienne.
Voir dans ce bal un rassemblement néo-nazi est une insulte à tous les étudiants viennois. Que SOS Racisme et l’UEJF ignorent tout des fraternités, associations étudiantes qui existent aux Etats-Unis et dans certains pays européens mais pas en France, ne leur donne pas le droit de les diffamer. Ces associations sont pour la plupart apolitiques, leur fonctionnement est démocratique, et elles ne sont pas secrètes. Theodor Herzl, Heinrich Heine et même Karl Marx en ont fait partie.
La coïncidence de date avec le jour de souvenir de la Shoah est évidemment fortuite, ce bal a lieu tous les ans le dernier vendredi de janvier. La date du 27 janvier a été fixée par l’ONU en 2005, elle ne correspond pas au jour de commémoration institué en Israel (Yom HaShoah).
Instrumentaliser l’anniversaire de la libération d’Auschwitz à des fins de propagande en se réjouissant de cette coïncidence est ignoble.
Il se trouve que Kent Ekeroth (député suédois) et David Lazar (député autrichien FPO), tous deux d’origine juive, étaient eux aussi présents à ce bal. “Bal immonde pour nostalgiques du IIIe Reich”, vraiment ?
Traiter Hans Christian Strache et Martin Graf de “représentants les plus durs et les plus violents de l’extrême droite européenne” relève également de l’insulte. Il suffit d’écouter les discours de Strache pour comprendre qu’il n’y a nulle trace d’antisémitisme. Strache a été invité officiellement en Israel en décembre 2010. Martin Graf a publiquement dénoncé le national-socialisme et l’antisémitisme en général, à plusieurs reprises.
Non, ce que l’on reproche à Strache et à Graf, c’est d’avoir purgé l’ex-parti de Haider de ses éléments antisémites, d’en avoir fait un réel parti de gouvernement, et surtout d’être à 28% d’intentions de vote dans les sondages : exactement ce que Marine Le Pen est en train de faire ici-même.
Tant de mensonges dans si peu de lignes ! Cela est malheureusement devenu la marque de fabrique de nos charmantes et agréables associations soi-disant “anti-racistes” et d’extrême-gauche.
Mieux vaudrait pour elles qu’elles fassent leur “coming-out”, et qu’elles assument clairement leur mission de propagande et de terrorisme intellectuel, aux frais, bien entendu, du contribuable.
Jacques Rosen pour l’UFJ
D’après le journal Libération, l’Union des Français Juifs est une association juive proche mais totalement indépendante du FN : UFJ