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SOCIETE GENERALE : un bouc émissaire pour cacher un énorme scandale

L’affaire de la Société Générale, devient exemplaire des méthodes des médias, à l’affût de sensationnel, qui n’hésitent plus à désinformer, pour donner du corps à la version officielle.

Ce matin, la presse n’hésite pas à parler de « fraude » et d’« escroquerie », en livrant en pâture au public, le nom d’un employé de banque, qui devient le véritable bouc-émissaire et à qui elle veut faire porter un chapeau, beaucoup trop grand pour lui.

Exemple de désinformation. Ce matin, sur Europe 1, Axel de Tarlé n’hésite pas à affirmer que cette affaire n’a pas ébranlé les marchés financiers et que l’action « Société général » n’a perdu que 4 %. Faux et archifaux.

La preuve en quelques chiffres.

1 - Depuis la découverte de cette affaire, dans la journée de vendredi, l’action de la Société Générale a perdu plus de 18 % et non pas 4 %, alors que le CAC a perdu moins de 5 %. Les éléments de comparaison sont les cours de clôture de jeudi 24/01 et les cours d’ouverture de vendredi 18/01. Par conséquent, quelle est la raison de chiffres inexacts : l’incompétence ou la volonté délibérée de désinformer ?

2- Les Bourses européennes et asiatiques ont vécu un véritable krach, en raison du dénouement précipité sur seulement 3 séances de Bourse, des positions acheteuses de la Société Générale. La responsabilité de la Société Générale, dans ce krach, est considérable. En effet, sur les 3 premiers jours de la semaine, les Bourses ont été si déstabilisées que par exemple le CAC a dévissé de plus de 9 %, alors que dans le même temps, le Dow Jones gagnait 1,5 %. Un écart de plus de 10 % entre les marchés américains et européens n’a pas paru suffisant aux spécialistes, au point qu’ils osent affirmer, contre toute évidence que cette affaire n’aurait pas ébranlé les marchés financiers, ce qui conforte la présomption d’incompétence ou de volonté délibérée de désinformer.

On est donc réduits à s’interroger et à rechercher les explications qui conduisent les médias à gober la version officielle de la Société Générale.

La raison semble être que la Société Générale est entièrement responsable du Krach qui a eu lieu au début de cette semaine et donc, d’une part importante de ses propres pertes de 4,9 milliards d’euros au point qu’elle se montre incapable d’assumer cette responsabilité.

En effet, selon certaines sources, les positions acheteuses de la Société Générale sur les marchés à terme auraient été de l’ordre de 50 milliards d’euros. Revendre précipitamment 50 milliards d’euros de titres sur seulement 3 séances de Bourse, en plus des échanges normaux, a créé les conditions du Krach.

La preuve, c’est que dans le même temps, il n’y a eu aucun Krach aux Etats Unis.

A titre d’exemple, la Bourse de Hong Kong, sur laquelle la Société Générale a massivement revendu ses positions, a chuté de plus de 15 % sur les 2 seules séances de lundi et mardi, sans aucune raison économique, si bien que mercredi, elle a repris 11% et vendredi elle a grimpé de 7 % . Jeudi, Hong Kong a baissé de 2,5 %, durant la dernière heure de cotations, en apprenant le rôle joué par la Générale, dans la chute du début de semaine. Globalement Hong Kong n’a donc rien perdu sur une semaine. C’est bien là, la preuve que le Krach historique du début de semaine n’est imputable qu’à la seule Société Générale. En effet, les écarts constatés à Hong Kong constituent les records de baisse et de hausse, en une seule séance.

Il est ainsi démontré que la Société Générale est entièrement responsable du krach de ce début de semaine, sur les marchés européens et asiatiques, sur lesquels ses positions ont lourdement pesé.

3 - Pour quelle raisons, la Société Générale, qui était pourtant tenu d’informer les marchés de cette situation, par la règlementation des marchés boursiers, ne l’a-t-elle pas ? Si c’est en espérant éviter un krach et de lourdes pertes ? C’est complètement raté. En revanche, en agissant ainsi, elle a démontré sa capacité à dissimuler la vérité, et c’est tout ce qu’il importe de retenir.

4 - La question est de savoir quelle part des pertes constatées est imputable à Jérôme Kerviel et quelle est celle qui est imputable à Daniel Bouton, PDG de la Société Générale.

Sur la base d’une hypothèse de 50 milliards d’euros de positions acheteuses de la Société Générale, la baisse de 10 à 15 % des marchés, constatée au début de cette semaine, explique à elle seule, la perte de 5 milliards d’euros. Or, la décision de dénouer les positions, précipitamment sur 3 jours, n’a pas été prise par Jérôme Kerviel, mais bien par l’équipe de Daniel Bouton. Par conséquent, il est démontré que l’intégralité des 5 milliards d’euros de pertes ne résulte que de la décision précipitée et irresponsable prise, ce week-end, par l’entourage de Daniel Bouton, qui en est donc entièrement responsable.

Si faire perdre 5 milliards d’euros à un établissement bancaire est une fraude ou escroquerie, comme la Société Générale le soutient, alors il faut analyser la responsabilité de cette perte, avant de donner en pâture le nom d’un bouc-émissaire, pour mieux cacher la vérité.

Avant d’accuser avec beaucoup de légèreté un employé de banque, en relayant la version officielle de la Société Générale, les médias seraient mieux inspirés de faire preuve de prudence, et de respecter la présomption d’innocence d’un homme, que l’on accuse d’escroquerie et de fraude, voire de faux en écritures bancaires et d’intrusion sur les systèmes informatique, avant même que la moindre plainte pénale n’ait été déposée.

5 - Quelle vérité cherche-t-on à nous cacher ?

Il est plus que vraisemblable que d’autres établissements bancaires, tels que le Crédit Agricole ou les Caisses d’Epargne, ont subi des pertes encore plus importantes que la Société Générale, mais qu’elles le cachent, avec la complicité de la banque de France, pour ne pas affoler leurs clients, dont les SICAV « maison » ont baissé de plus du tiers de leur valeur, en l’espace de 6 mois. La confiance des banques est ainsi mise en cause.

Plutôt que de jouer un pâle remake de l’affaire d’Outreau, en désignant un seul coupable, les médias seraient mieux inspirés d’enquêter sérieusement pour répondre aux questions suivantes.

Quelle est la part de responsabilité de la Société Générale dans l’effondrement des Bourses européenne et asiatiques, au début de cette semaine. ?

Quelle est l’importance dans les 4,9 milliards d’euros de pertes, liées à ce Krach, et donc imputable à l’équipe de Daniel BOUTON ?

Quelles sont les pertes subies par les autres banques françaises sur les encours des Sicav maison détenues par leurs clients ? En l’espace de 6 mois, on peut les estimer à plus de 500 milliards, soit 100 fois le montant qui fait scandale, depuis 24 heures.

Avant de mettre en cause Jérôme Kerviel, il importe de mettre également en cause Daniel BOUTON, ainsi que tous les gérants de SICAV des autres grandes banques françaises qui ont essuyé de très lourdes pertes depuis 6 mois, ou alors, il faut reconnaître que la presse a besoin d’un bouc-émissaire pour vendre de la désinformation.

Les leçons d’Outreau n’ont malheureusement pas été tirées, et la presse continue à donner du crédit à ceux qui mentent, et notamment à Daniel BOUTON, qui a pourtant menti, par manque d’information aux marchés financiers. Pourquoi dirait-il la vérité, alors qu’il a parfaitement conscience d’être responsable.

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Source : http://www.boursorama.com