Les opérateurs de téléphonie mobile, en particulier les opérateurs historiques, souffrent de la concurrence qui se veut de plus en plus féroce. Après l’annonce de 560 départs chez Bouygues Telecom, SFR pourrait supprimer de 1 500 à 2 000 postes.
Le Figaro révèle les inquiétudes du syndicat Force Ouvrière, qui a adressé un courrier à Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif. FO tire la sonnette d’alarme pour dénoncer une situation "catastrophique" dans le secteur de la téléphonie mobile. Le courrier a pour objet : "Destruction d’emplois dans la filière industrielle Telecom".
En effet, SFR s’apprête à annoncer un plan de départ qui pourrait toucher de 1 500 à 2 000 postes. Cette annonce se présente alors que Bouygues est en cours de suppression de 560 emplois, un premier plan qui au vu de la situation financière de l’entreprise ne sera pas suffisant. Le syndicat souligne également que les retraités de France Telecom Orange ne sont pas remplacés, en cette période de départs en retraite massifs.
FO souligne également que cette inquiétude touche toute la filière car les suppressions chez les opérateurs engendrent des suppressions aussi chez les sous-traitants "un emploi direct supprimé chez un opérateur engendre au moins 2 ou 3 emplois indirects chez les sous-traitants". Si FO évoque "la baisse des prix (qui) s’est généralisée, entraîne une perte considérable pour tous les opérateurs(...)", le syndicat n’incrimine pas Free Mobile arrivé sur le marché avec des prix fracassés, quand d’autres n’ont pas hésité à le faire.
Force Ouvrière demande au Ministre de prendre des mesures pour combattre les projets de plans sociaux. Pour cela, il faut prendre des décisions fermes, et "rassurer la filière par des mesures claires et immédiates, relançant l’investissement productif, avec des emplois techniques ou de distribution qui ne sont pas délocalisables". FO attend du gouvernement que des objectifs soient fixés ainsi que des normes sociales pour stopper l’hémorragie.