Le Système de récupération nous fabrique de l’opposant à la chaîne. Pour bouffer dans la belle gamelle de la République, nos révolutionnaires en carton sont prêts à tout.
Alors que Mélenchon est en train de se faire doriotiser par le lobby juif, son dauphin, le (plus très) jeune Ruffin, tue le père et lance une nouvelle gauche dans l’ancienne nouvelle gauche, débarrassée des antisémites au sens du lobby, c’est-à-dire des derniers vrais socialistes.
Le 30 Juin, avec une majuscule s’il vous plaît, commence la grande recomposition. On efface tout et on recommence. Recommencer quoi ? Eh bien à entuber le peuple de France, qui avait voté pour une fois en majorité national et qui va se retrouver avec une coalition des antinationaux.
À chaque stade de l’écroulement de ce Système – un système d’enfumage des Français –, on se demande comment il va pouvoir s’en sortir, et il s’en sort, par encore plus de mensonge, encore plus de fumée, et encore plus de traficotage. Là, il semble (?) malgré tout qu’on soit arrivé à la dernière station avant l’insurrection générale.
Anne Sinclair parlait de « dernière rustine » chez l’andouille Lemoine flanquée de son commissaire politique Cohen, qui pour une fois n’a pas méprisé l’invité : elle avait raison.
Et pour ceux qui auraient oublié la déjà-cohabitation entre Macron et Ruffin (LFI a élevé une vipère macronienne en son sein), voici la petite archive qui va bien.
Comment le combo Ruffin-Macron a entubé les ouvriers d’Ecopla
Aujourd’hui, 5 ans plus tard, Ruffin sort du bois, en regardant bien dans ses rétros, pour jouer les Brutus.
Ruffin : Que les choses soient claires : je ne participerai pas à un gouvernement qui serait un gloubi-boulga de cohabitation, de coalition, sous domination d’Emmanuel macron, et je dis attention même à ça, parce que les politiques suscitent du dégoût, on le voit, si on se lance dans des combines, des manœuvres, ça sera encore pire. Donc pour ma part je resterai en dehors de ces jeux-là...
Bégot : Et La France insoumise, François Ruffin, vous êtes désormais en dehors ? Dedans ? Il en est parti tout seul, a dit cette semaine Jean-Luc Mélenchon.
Ruffin : À l’évidence oui, j’en suis parti, j’ai refusé l’investiture de La France insoumise il y a 15 jours, mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds, sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille, et donc ma place ne sera pas dans le groupe La France insoumise.
Ruffin, qui ne parle pas très bien, lit une espèce de communiqué : l’interview, bien préparée, ne tombe pas là par hasard. Ruffin en sauveur de la République, on ne rit pas au fond de la salle, merci.
Une dernière blague pour la route, par Amandine Bégot :
« Vous avez reçu hier un soutien assez inattendu, celui du père d’Emmanuel Macron, Jean-Michel Macron, il s’est confié au Dauphiné libéré, et il dit ceci : “Rufin, je l’aime beaucoup”... Et il ajoute : “j’aurais voté pour lui par défaut si j’étais dans sa circonscription”... C’est pas un soutien un peu empoisonné ça, François Ruffin ? »
C’est leur République, qui est empoisonnée par le mensonge, et du haut en bas.