La dirigeante conservatrice du Royaume-Uni a annoncé officiellement sa démission du poste de Premier ministre ce 24 mai. Empêtrée dans des négociations sur le Brexit, elle était entrée en fonction en juillet 2016.
Arrivée au pouvoir en juillet 2016, dans la foulée du référendum à l’occasion duquel une majorité de citoyens du Royaume-Uni s’étaient prononcés en faveur d’une sortie de leur pays de l’Union européenne, Theresa May n’aura pas réussi à accomplir son objectif en menant à bien les négociations avec Bruxelles. Ce 24 mai, elle a en effet annoncé sa démission du poste devant la presse.
Elle a annoncé qu’elle partirait officiellement le 7 juin prochain, le temps pour les conservateurs de lui trouver un successeur. Sa décision a été notifiée à la reine. Visiblement émue, le Premier ministre s’est ensuite éclipsée en larmes..
Annonçant qu’elle avait tenté en vain de mener le Brexit a son terme, elle a exprimé des regrets. Selon elle, son successeur aura pour mission de parvenir à un consensus au Parlement, ce qui ne sera possible que si « toutes les parties ont la volonté de trouver un compromis ».
La dirigeante n’est pas parvenue à rallier derrière sa vision de la sortie de l’UE une classe politique profondément divisée sur la question, à l’image de la société britannique. L’accord de divorce qu’elle a négocié avec Bruxelles a été rejeté à trois reprises par les députés, ce qui a contraint l’exécutif à repousser au 31 octobre au plus tard le Brexit, alors qu’il était initialement prévu le 29 mars, et à organiser les élections européennes en catastrophe.
En début de semaine, elle a présenté un plan de la « dernière chance » prévoyant une série de compromis pour tenter de convaincre les parlementaires. En vain : le texte a fait l’objet d’un déluge de critiques tant de l’opposition travailliste que des eurosceptiques de son propre parti, entraînant ainsi la démission mercredi soir de la ministre chargée des relations avec le Parlement, Andrea Leadsom.