Interrogé par le présentateur Bill Maher, vendredi 1er novembre, l’auteur de Les faire taire (2019) a estimé qu’il était « plus que temps de réexaminer » la plainte de Juanita Broaddrick.
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« Il a été accusé de viol, et c’était crédible. Cela n’a rien à voir avec la "zone grise" (la question du consentement, NDLR). Je pense qu’il est grand temps de réexaminer la plainte de Juanita Broaddrick. »
En 1999, ladite Juanita Broaddrick avait en effet engagé des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ancien président des États-Unis, affirmant qu’il l’avait violée en 1978. Sa plainte avait été rejetée par un juge en 2001.
Depuis, Juanita Broaddrick, qui a découvert l’interview de Ronan Farrow sur Twitter, a réagi aux déclarations du journaliste de NBC. « Cela signifie beaucoup pour moi », s’émeut-elle auprès de la chaîne américaine Fox News. Avant d’ajouter :
« J’aimerais juste que quelqu’un observe à nouveau Bill Clinton, qui gagne des millions grâce à l’argent de nos taxes tous les ans, et grâce à ses avantages d’ancien président (…). Il ne sera pas envoyé en prison pour m’avoir violée. Nous le savons, mais j’aimerais beaucoup que l’on fasse quelque chose. »
Désormais âgée de 76 ans, elle affirme également qu’Hillary Clinton a tenté, à l’époque de ces révélations, de l’intimider afin de s’assurer de son silence. Et déclare que l’issue de cette affaire aurait été bien différente si Bill Clinton avait été élu à l’ère #MeToo. « Il n’aurait pas pu s’en sortir aujourd’hui, mais tous les médias étaient de son côté à l’époque, se souvient-elle. Il avait aussi tous les démocrates du Congrès pour le soutenir. » Avant de conclure : « C’est démoralisant pour moi car j’ai l’impression que les Clinton sont invincibles. » Un sentiment que ne semble pas partager Ronan Farrow.
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