Le président iranien a rendu visite à son homologue russe Vladimir Poutine, le 28 mars. Une occasion pour les deux chefs d’État de réaffirmer leur engagement commun contre le terrorisme et de discuter des mesures concrètes à adopter.
La lutte contre le terrorisme a été au cœur de la visite, le 28 mars, du chef d’État iranien Hassan Rohani à Moscou.
« C’est une lutte que nous allons poursuivre jusqu’à ce que les actions terroristes cessent dans tout [le Moyen-Orient] », a déclaré le président iranien lors de la conférence de presse qui suivait la rencontre avec Vladimir Poutine.
De son côté, le président russe a souligné que les actions conjointes de Moscou et Téhéran avaient très largement contribué à l’établissement du régime de cessez-le-feu en Syrie. « [Nous] considérons qu’il est d’une importance cruciale de continuer à renforcer la coopération dans le combat contre le terrorisme international. La Russie et l’Iran concertent leurs actions en vue de la liquidation de Daech et du Front al-Nosra [devenu Fatah al-Sham], et font tout pour favoriser le règlement de la crise syrienne », a aussi noté Vladimir Poutine.
Plus tôt ce 28 mars, le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif avait confirmé que la Russie disposait de l’autorisation d’utiliser les bases militaires iraniennes de manière ponctuelle pour opérer ses frappes aériennes contre les terroristes en Syrie.
« La Russie n’a pas de base militaire [en Iran]. Nous entretenons une bonne coopération, au cas pas cas, lorsqu’il est nécessaire pour les Russes, dans la lutte contre le terrorisme, d’utiliser les infrastructures iraniennes, nous pouvons prendre cette décision », a déclaré Javad Zarif, cité par Reuters.
Moscou avait déjà utilisé la base iranienne de Hamadan pour lancer des frappes en Syrie en août 2016. Téhéran a alors autorisé Moscou à déployer un certain nombre, resté secret, de bombardiers supersoniques à long rayon d’action TU-22M3 et des bombardiers tactiques Su-34.
À la fin du mois de décembre 2016, la Russie, l’Iran et la Turquie ont aidé à conclure un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien. Des pourparlers visant à préciser les modalités de cet accord et à assurer son respect se déroulent régulièrement à Astana depuis le mois de janvier et impliquent ces trois pays, en plus des représentants de Damas et de l’opposition syrienne.