Roger Waters, ancien bassiste et fondateur du groupe Pink Floyd, doit se produire en concert dans le comté de Nassau, dans l’État de New York, les 15 et 16 septembre prochains. En raison des engagements pro-palestiniens du musicien, le lobby israélien fait pression pour annuler l’événement, et les autorités locales ont menacé d’interdire le concert.
Dans une interview pour RT, Waters explique que l’AIPAC, l’une des antennes les plus puissantes du lobby aux États-Unis, tente d’imposer une loi pour criminaliser l’appartenance au mouvement BDS, qui soutient les Palestiniens en boycottant l’État d’Israël.
Waters revient également sur le choix de Tom Yorke, leader du groupe Radiohead, de se produire à Tel-Aviv le 19 juillet dernier, et explique que la défense de Yorke, qui consiste à dire que donner un concert en Israël ne signifie pas soutenir le sionisme, ne tient pas : il contribue en effet à donner une excellente image de l’État sioniste, le faisant apparaître comme une merveilleuse démocratie.
À la question de savoir pourquoi les médias mainstream n’invitent pas Roger Waters, l’ex-bassiste des Pink Floyd répond en donnant une information intéressante :
« On m’a dit qu’ils ne peuvent répondre à cette question, mais que “ça vient d’en-haut”. C’est Charlie Rose [1] qui m’a dit ça. Pas directement mais par son producteur. »
La journaliste continue l’interview en élargissant le débat :
« En tant que critique d’Israël, l’une des actions principales que ce lobby puissant a lancée contre vous est de vous qualifier d’antisémite ; en ce moment aux États-Unis, si vous vous interrogez sur l’obsession des médias pour les liens de Trump avec la Russie, on dit que vous êtes un apologiste de Poutine ; si, en tant que journaliste, vous remettez en question le récit proposé par les médias sur la guerre en Syrie, on vous qualifie de pro-Assad... Pourquoi, lorsqu’on commence à pointer des injustices ou des inexactitudes dans le discours dominant, on est immédiatement affublé d’une étiquette ? »
La réponse de Waters a été sous-titrée en français par RT :
L’interview, sous-titrée en français, en intégralité :