Dans un entretien paru dimanche 19 juin dans Le Figaro, Richard Ferrand, ancien député du Finistère ayant été président de l’Assemblée nationale entre 2018 et 2022, a affirmé :
« La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc, tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens. »
Ce proche d’Emmanuel Macron, pressenti comme un candidat sérieux pour remplacer Élisabeth Borne, déjà usée dans l’opinion, au poste de Premier ministre, a fustigé « tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». Comme l’impossibilité pour un président apprécié de se présenter à un troisième mandat afin de faire barrage aux extrêmes, qui, comme chacun sait, sont responsables de l’agonie de la France, qui va bien sûr très bien, en même temps, grâce à not’ bon président. C’est évidemment ainsi que ses propos ont été compris.
Que nenni ! Richard Ferrand se défend d’une telle pensée.
Consternant de voir s’agiter réseaux sociaux et médias paresseux sur une proposition stupide que je ne fais pas dans un entretien @LeFigaro : modifier la constitution pour la présidentielle de 2027. Panurgisme imbécile. pic.twitter.com/feo8pxg9XF
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) June 19, 2023
« Mon propos ne consistait pas à dire qu’il fallait changer des règles en vue de 2027, mais que, d’une manière générale, il fallait permettre à notre démocratie, à mon avis, de respirer mieux, en laissant en toutes circonstances, le dernier mot aux électrices et aux électeurs », a-t-il expliqué. En somme, il n’aurait rien dit d’autre que ce qu’il a toujours affirmé en tant que républicain et démocrate.
Il lui avait pourtant été clairement demandé s’il regrettait qu’Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027. « Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire. » Il n’était pas idiot de comprendre que monsieur Ferrand verrait d’un bon œil un changement constitutionnel allant dans le sens d’une possible deuxième réélection d’Emmanuel Macron. En résumé, monsieur Ferrand a testé le terrain pour la Macronie, qui caresse l’idée d’un nouveau plébiscite du peuple aimant son souverain (qui le lui rend si bien). Eh bien force est de constater que le tollé qu’a suscité cette prise de position qui n’en était pas une au final a mis les choses au clair : Macron 2027, c’est niet !