Je rentre de quelques jours de vacances et déjà l’actualité me frappe par sa violence. C’est lorsque l’on a la chance de pouvoir s’éloigner un peu que l’on réalise à quel point le quotidien n’est pas facile. Mes premières pensées sont pour mes administrés, qui pour beaucoup ne peuvent plus partir même pour une courte période loin de chez eux, englués dans les tracas du quotidien, et dans des soucis que l’on ne peut pas toujours les aider à régler.
Néanmoins comme toujours, je trouve matière à espoir et je reste confiant dans l’avenir. Je vais prendre trois exemples.
C’est d’abord la Libye, et la tyrannie inouïe de celui que l’on a autorisé à planter sa tente à l’Elysée pour de sombres raisons d’Etat : en effet la Libye de Kadhafi a été ramenée parmi le concert des nations avec l’aide de Sarkozy, comme toujours au nom de la lutte contre le terrorisme, mais surtout en échange de ventes d’armes – qui servent aujourd’hui contre les manifestants – et de livraisons de gaz et de pétrole.
Je ne peux m’empêcher de citer Patrick Ollier, compagnon de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, qui déclarait en 2007 « Kadhafi n’est plus le même qu’il y a vingt ans et a soif de respectabilité. Il lit d’ailleurs Montesquieu. » Comment trouver un adjectif suffisamment dur pour qualifier cette déclaration surréaliste du ministre ?!
Sans parler de l’attitude de notre nouvel ambassadeur de France en Tunisie qui avouait sur le plateau de Canal Plus que Kadhafi le considère comme « son fils ».
La violence avec laquelle Kadhafi réprime les justes aspirations de son peuple le ramène à ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un criminel. Il est même désormais un criminel contre l’humanité, et encore une fois, je ne peux que déplorer la passivité de la France.
Notre pays portait pourtant un message universel de liberté et sa voix avait un sens pour les pays arabes : le Général de Gaulle a su y porter notre message mieux que quiconque. Après les fiascos tunisiens et égyptiens, la parole de la France est affaiblie, parfois même ridiculisée. Aujourd’hui, l’Elysée en est réduit à supprimer de son site officiel toutes photos de Sarkozy avec Kadhafi lors de la visite officielle de ce dernier en France : pa-thé-ti-que présidence de la République.
Alors néanmoins, on ne peut que se réjouir de la révolte de ces peuples opprimés, pour leur liberté et pour la démocratie. Cette volonté farouche de se débarrasser des oligarchies qui leur ont confisqué le pouvoir pendant trop d’années ne peut qu’attirer notre sympathie. C’est l’espoir que je trouve dans ces événements dramatiques.
L’actualité, c’est aussi la politique et la mode « DSK ». Celui qui semble faire campagne par l’intermédiaire du blog de son épouse Anne Sinclair est en effet de tous les sondages, on parle de lui dans tous les médias. Il est présenté comme le « sauveur ». Le sauveur du PS ? Je n’en suis pas sûr tant sa politique antisociale, mondialiste et violente avec les plus démunis à la tête du FMI lui portera préjudice dans les urnes de gauche. Mais très certainement en tout cas est-il le sauveur d’un système qui a compris que Sarkozy était grillé, et qu’il ne pourrait plus en 2012 accomplir le travail de casse sociale et d’affaiblissement de la nation pour lequel il semble avoir été programmé.
Quel espoir alors ? Celui que face à une ficelle politico-médiatique aussi grosse, le peuple ne se laisse pas avoir une seconde fois et sanctionne durement dans les urnes les tenants d’un système en échec total. C’est bien entendu l’objet de ma candidature, et je dévoile dans mon livre à paraître aux éditions du Rocher l’arnaque que ces élites hors-sol ont essayé de nous imposer avec la monnaie unique.
Enfin, l’actualité c’est aussi la finance et les profits record du CAC 40 ! A l’heure où Jean-Claude Trichet nous explique que la hausse des salaires serait « la dernière bêtise à faire », ai-je vraiment besoin de développer en quoi ces résultats financiers sont choquants ? Rappelons simplement que l’Etat vient au secours des multinationales quand elles sont en situation difficile, n’hésitant pas à leur donner ou leur prêter de l’argent – s’endettant même à l’occasion en empruntant sur les marchés privés (je sais, il faut se pincer pour y croire). Pire, comme nous l’explique Laurent Pinsolle, « ce sont les mêmes banques qui ont été aidées par les Etats qui leur prêtent de l’argent aujourd’hui et font des profits énormes sur ces opérations, en créant à leur profit de la monnaie, avec l’aide de la BCE ». Sans commentaire.