Y aurait-il deux poids deux mesures ? La Tunisie, l’Egypte, la Libye, la Syrie et le Yémen sont encouragés par les grandes puissances occidentales lorsqu’ils tentent de se débarrasser de leurs dictateurs…
Mais quand les habitants du petit Bahreïn veulent faire leur printemps arabe, on détourne pudiquement les yeux. Et on se félicite même discrètement de voir le grand voisin saoudien envoyer des troupes pour rendre à la raison les révoltés bahreïnis.
Pourquoi cette exception ? Est-ce parce que la V° flotte américaine y dispose d’une importante base navale ? Ou bien a-t-on peur que ce minuscule royaume, peuplé majoritairement de chiites, ne bascule un jour prochain dans le camp iranien ? à moins, tout simplement, qu’on ne veuille pas fâcher l’Arabie saoudite qui a déjà tendance à considérer que le Bahreïn n’est qu’une excroissance de son propre territoire…
Ou bien encore craint-on qu’une révolution au Bahreïn ne déclenche une onde de choc dans la région qui menacerait même le royaume saoudien ?… Une monarchie réactionnaire qui fait fi des droits de l’Homme mais qui est si riche en pétrole.