M. Daillet et sa famille n’ont pas été arrêtés dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia, mais parce que leurs visas malaisiens ont expiré. Ils sont attendus lundi matin à Paris.
Rémy Daillet, 54 ans, un ancien cadre du MoDem en Haute-Garonne, exclu du parti centriste en 2010, devenu depuis une figure du mouvement complotiste et soupçonné d’avoir contribué à l’enlèvement de la petite Mia en France mi-avril, va devoir répondre à la justice.
Il a été, avec sa famille, expulsé de Malaisie, dans la matinée du dimanche 13 juin, ont annoncé plusieurs sources concordantes à l’Agence France-Presse (AFP). Le Français et sa famille ont été « remis aux autorités françaises à l’aéroport de Kuala Lumpur », a expliqué une source à l’AFP, précisant qu’ils apparaissaient tous en « bonne santé ». « Ils ont pris un vol commercial vers l’aéroport de Changi à Singapour avec une escorte de sécurité renforcée », a déclaré une source à l’AFP. Ils doivent ensuite prendre un vol pour Paris, où ils sont attendus lundi matin.
Rémy Daillet, sa compagne, Léonie Bardet, et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans, avaient été arrêtés pour situation irrégulière fin mai sur l’île touristique de Langkawi, où ils résidaient. Une procédure d’extradition dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement aurait été beaucoup plus longue qu’une expulsion pour séjour irrégulier.
Rémy Daillet avait entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation, tandis que sa compagne, enceinte, craignait des complications si elle prenait l’avion, selon leur avocat français.
Un appel contre la décision d’expulsion était en cours, a annoncé l’un des avocats du Français, Me Jean-Christophe Basson-Larbi. « Cette expulsion forcée est illégale puisque mise en œuvre au mépris de l’Immigration Act » de la loi malaisienne, « au mépris des conventions internationales, au mépris des règles de procédure et, surtout, au mépris de l’appel », a-t-il déclaré dans un communiqué après leur déportation.
Si rien ne vient perturber cette expulsion, à l’arrivée de Rémy Daillet sur le sol français, le juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, qui a émis le mandat d’arrêt, aura « deux possibilités », a précisé à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.
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À revoir :
le portrait de Rémy Daillet par Alain Soral et Xavier Poussard !