Annoncé autour du 15 février, le prochain et dernier remaniement devrait permettre à l’ex-candidate à la présidentielle de devenir numéro deux du gouvernement.
« Ségolène Royal a accepté la proposition du président de devenir ministre des Affaires étrangères. » À moins de dix jours de ce qui est annoncé comme l’ultime remaniement du quinquennat, ce proche de la ministre de l’Écologie assure que la décision est actée. Pour remplacer Laurent Fabius, pressenti à la tête du Conseil constitutionnel, François Hollande devait trouver un nouveau patron au Quai d’Orsay. Ce sera donc une patronne. Le président avait évoqué l’idée avec son ex-compagne avant la conférence sur le climat et confirmé sa proposition lors de son voyage officiel en Inde, le 26 janvier dernier. « Il a besoin de pouvoir faire d’ici à décembre 2016 un bilan de ce qui a été mis en œuvre suite à la Cop21 », précise cette source, évoquant « la forte stature internationale » de Ségolène Royal, « sa crédibilité sur l’environnement » et « sa très grande proximité avec le chef de l’État ».
Le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, rêvait de ce poste. Le nom de l’ex-garde des Sceaux Elisabeth Guigou était aussi régulièrement cité, le chef de l’État ayant besoin de réintroduire un peu de parité dans la distribution des postes régaliens. « Ça fait “Retour vers le futur” », plaisante une députée socialiste.