Réflexions secondaires hors actu, c’est une nouvelle rubrique qui de prime abord semble déconnectée de l’actu. Pour ce premier RSHA, dit RSHA#1, on s’est intéressés au paradoxe de Wikipédia.
Merci qui ? Merci Wikipédia !
Le Wikipédia paradoxe, c’est quoi ? C’est l’encyclopédie bien-pensante qui, par son système de liens interactifs qui renvoient les uns aux autres, révèle malgré elle des réseaux d’influence ou de pouvoir.
Anne-Laure Bonnel est une propagandiste et reporter de guerre française. Elle participe à la propagande de la Russie dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne au moyen de la diffusion de fausses informations. (Wikipédia d’Anne-Laure Bonnel)
Comme quoi censurer et contrôler (des auteurs Kontre Kulture voient par exemple leur compte Wikipédia effacé, par exemple Youssef Hindi) n’empêche nullement de révéler : la vérité trouve un chemin !
Démonstration avec les hommes de télé et de cinéma que sont Jean Frydman et Alain Goldman.
Peu connus du grand public, ils sont, dirons-nous, deux pièces essentielles du pouvoir profond audiovisuel. Si Jean, né en 1928, est mort en 2021, sa communauté n’est pas restée insensible à sa disparition, puisqu’il a eu droit à un hommage appuyé sur Radio J. C’est souvent le cas de hiérarques inconnus hors de leur communauté. D’ailleurs, généralement, les vrais puissants n’aiment pas la publicité. Ce sont les seconds couteaux qui lui courent après.
Le Wikipédia de Frydman nous apprend qu’il a été sauvé, adolescent, par Alois Brunner en personne. On appréciera l’expression de « jardinier secret du paysage audiovisuel français », qui prend tout son sens.
Il commence son aventure dans le monde naissant de l’audiovisuel par un stage dans une petite station de télévision au Canada. Ensuite, il participe à la création de la première télévision privée francophone au Maroc.
De retour en France, il est le cofondateur de la station Europe 1, devenant l’un de ses premiers dirigeants, entre 1957 et 1962. Il crée l’émission Salut les copains.
En 1969, Jean Frydman prend la direction de Télé Monte-Carlo et, dans le but d’alimenter la grille de la chaîne, devient propriétaire d’un important catalogue de films. Mais son plus grand projet, la création d’une nouvelle chaîne de télévision commerciale, « Canal 10 », ne parvient pas à aboutir. Il prend ensuite la direction de l’agence de publicité Régie n° 1. Il s’impose comme le « jardinier secret du paysage audiovisuel français ».
Il produit deux films documentaires concernant la Seconde Guerre mondiale : Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls (1969) et De Nuremberg à Nuremberg de Frédéric Rossif (1989).
Actionnaire évincé du conseil d’administration de Paravision, filiale audiovisuelle de L’Oréal, Jean Frydman révèle à partir de 1989 le passé d’André Bettencourt et celui de plusieurs autres dirigeants de L’Oréal sous l’Occupation : cela contraint notamment André Bettencourt à se retirer des affaires en 1995, officiellement pour raison d’âge, et à exprimer ses regrets pour ce qu’il qualifie d’« erreur de jeunesse ».
Jean Frydman, le franco-israélien, met son expérience au service des responsables politiques israéliens soucieux d’une paix de compromis. Il conseille Yitzhak Rabin et Ehud Barak. Il participe malheureusement à l’organisation de la manifestation du 4 novembre 1995, au cours de laquelle Rabin est assassiné.
On voit que le cadre de ses activités déborde celui de la télé et de la radio. Cela ressemble à l’activité d’un agent d’influence sioniste en France. D’ailleurs, il écrira un livre avec Élie Barnavi, longtemps le correspondant numéro un du Mossad à Paris, en lien direct avec BHL. Certes, Jean ne l’aurait pas vu ainsi, rapport à sa « double » allégeance, mais c’est bien un serviteur de l’État d’Israël, qui a travaillé la culpabilité française issue de Vichy.
On reste dans le domaine des médias – et de la politique – avec Alain Goldman, né en 1961, dont on peut dire que le parcours porte un marqueur communautaire extrêmement prononcé. Son Wikipédia est éclairant :
En 2010, il produit un film sur la rafle du Vél d’Hiv, plus de 60 ans après les faits : La Rafle de Roselyne Bosch.
En 2019 J’Accuse de Roman Polanski, avec Jean Dujardin dans le rôle du Colonel Picquart. Le film est récompensé par un Lion d’Argent au Festival du Film de Venise et de 3 César dont celui de meilleur réalisateur.
Alain Goldman produit une première série en 2017 avec Netflix. Il s’agit de The Spy, écrite et réalisée par Gideon Raff et interprétée par Sacha Baron Cohen.
Il se lance dans l’animation en 2021 avec la série Astérix pour Netflix, écrite et réalisée par Alain Chabat.
En 2022, Banijay [1] et Alain Goldman officialisent une association au travers de deux nouvelles entités : Montmartre Films (ex Légende Films) et Pitchipoï Productions [2].
Acteur
1997 : Amour et Confusions de Patrick Braoudé : L’étranger
1997 : XXL d’Ariel Zeitoun : Un religieuxRentrés en France en 1995, Alain Goldman et Rose Bosch se marient et fondent une famille. Leurs fils jumeaux naissent en 2000.
Chez Ardisson, Nicolas Bedos flinguera le film de Rose Bosch, en ironisant sur les écoliers français d’aujourd’hui raflés pour aller voir une sombre daube.
Rose Bosch s’en prendra à ceux qui qualifient La Rafle de tire-larmes grossier en les hitlérisant :
« On pleure pendant La Rafle parce que… on ne peut que pleurer. Sauf si on est un “enfant gâté” de l’époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C’est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ? En tout cas, s’il y a une guerre, je n’aimerais pas être dans la même tranchée que ceux qui trouvent qu’il y a “trop” d’émotion dans La Rafle. »
Le travail de fond d’Alain Goldman aura été d’appuyer sur la culpabilité française, que ce soit avec l’affaire Dreyfus ou la rafle du Vel’ d’Hiv’. On le voit, et Frydman et Goldman, à la tête de deux agences d’influence, ont travaillé de pair – mais pas ensemble – à communautariser le cinéma français et la télé française.
Moralité : en voulant promouvoir le bien, Wikipédia promeut le mal. Orwell est vraiment partout.
