« La communauté internationale est tellement désorientée qu’elle laisse les Haïtiens diriger Haïti » Luigi R. Einaudi, diplomate de carrière étasunien, membre du Council on Foreign Relations et ancien secrétaire général adjoint de l’Organisation des États américains.
L’auteur et avocat haïtienne des droits humains Ezili Dantò a entendu ce commentaire choquant de Luigi R. Einaudi en 2004, alors qu’Haïti s’apprêtait à célébrer ses 200 ans d’indépendance avec son premier président élu démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide.
Outre ses efforts visant à augmenter le salaire minimum et d’autres mesures sociales favorisant la majorité des Haïtiens dans l’extrême pauvreté, Aristide envisageait la nationalisation des ressources de son pays, un geste se traduisant par plus d’argent pour les Haïtiens, moins pour les transnationales. Un mois plus tard, au nom de la « communauté internationale », Aristide a été renversé dans un coup d’État orchestré par les États-Unis, la France et le Canada.
Aujourd’hui, la « communauté internationale » dirige à nouveau Haïti, de manière coloniale, comme elle l’a toujours fait.
On peut le voir en comparant la très lente reconstruction des abris et de l’infrastructure de base pour la majorité des Haïtiens avec le boom des hôtels de luxe pour les étrangers, parfois grâce à des fonds provenant de l’aide humanitaire, laquelle, nous disait-on, devait assurer les besoins essentiels des Haïtiens.
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