Si l’Iran parvenait à se doter de l’arme nucléaire, l’Otan devrait protéger ses territoires et ses populations par une défense anti-missile, a estimé le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen à Berlin.
"J’espère que nous serons capables, grâce à la pression diplomatique et politique, d’empêcher l’Iran d’acquérir une capacité nucléaire", a dit Rasmussen lors d’une conférence organisée par un institut de politique international, avant une rencontre avec la chancelière Angela Merkel.
"Mais le cas échéant, cela pourrait en fin du compte devenir également l’affaire de l’Otan, parce qu’il s’agirait alors de protéger nos territoires et nos populations contre une menace potentielle", a-t-il ajouté à l’adresse d’un étudiant qui l’interrogeait sur la manière dont réagirait l’Otan à des menaces nucléaires d’Iran ou de Corée du Nord.
"Dans cette optique, nous considérons actuellement la possibilité de mettre en place une défense anti-missile qui couvre l’Europe", a expliqué Rasmussen.
"Donc la réponse directe à votre question, c’est la défense anti-missile", a-t-il conclu.
Le secrétaire général de l’Otan a souligné que les Etats-Unis avaient des projets de défense anti-missile devant être "développés dans un cadre international, et qui peuvent inclure et protéger tous les alliés naturels" de l’Otan.