« L’affaiblissement de pays hostiles ne peut que favoriser Israël » explique Frédéric Encel aujourd’hui 16 septembre, dans un entretien au site LeMondeJuif.info.
Une analyse détonante de ce militant sioniste de longue date, ancien secrétaire général de la branche étudiante du Bétar, aujourd’hui analyste risque-pays et professeur de géopolitique.
Répondant à la question « Sommes-nous à l’ère d’une recomposition radicale des frontières du Proche et du Moyen-Orient ? », Frédéric Encel explique :
« Du moins de certaines frontières, et parmi les plus anciennes. Celle syro-irakienne par exemple avait été conçue entre 1916 et 1920 ! Si les djihadistes de l’État islamique avaient pu impunément poursuivre leurs offensives, peut-être la frontière jordano-irakienne – aussi ancienne – et l’irako-saoudienne auraient été bousculées également. »
Quand à savoir si cette « balkanisation » de la région est une opportunité ou un risque majeur pour Israël, Encel ne semble pas inquiet, bien au contraire :
« Théoriquement, l’affaiblissement de pays hostiles ne peut que favoriser Israël. Regardez aujourd’hui l’état désastreux de la Syrie, du Soudan ou de l’Irak, pour ne prendre que les plus radicalement antisionistes ! Aucune coalition arabe ne pourrait sérieusement prétendre menacer l’existence de l’État juif. Cela dit, en lieu et place des régimes arabes nationalistes et centralisés, peuvent s’imposer des groupes islamistes fanatisés comme en Somalie, en Libye ou au nord de l’Irak. Même relativement éloignés de ses frontières immédiates et surtout occupés à guerroyer localement, ils devront être surveillés de près par Israël. »
La destruction des nations par des groupes djihadistes, idiots utiles d’un Grand Israël à venir : une situation permise par les « Printemps arabes », dont Bernard-Henri Lévy, rejoignant l’analyse cohérente de Frédéric Encel, assurait en 2011 qu’ils étaient « bons pour Israël ».
Revoir l’analyse d’Alain Soral sur le chaos menant au Grand Israël (extrait de l’entretien de rentrée 2013) :