La bourse, dont on justifiait l’existence par le fait qu’elle inondait l’économie de liquidités et donc servait à quelque chose, présente quelle utilité aujourd’hui ? Le cabinet Dealogic vient de publier des statistiques éclairantes. Si, en 1998, les entreprises françaises se finançaient pour 43% au moyen du marché financier, ce ratio n’était plus de que 6,2 % au premier semestre 2012.
Ces dernières années, seuls les crédits fournis par les banques ont assuré le financement des entreprises françaises. Mais là encore, les statistiques sont implacables : « Entre 2008 et 2009, la part des banques dans le financement des entreprises françaises est passée de 61% à 22% ».
Comme les banques doivent resserrer les boulons avec les réglementations de Bâle III, le décor a peu de chance de changer… Et pourtant, la grande majorité des petites et moyennes entreprises a besoin des banques puisqu’elles assurent plus de 90% de leur financement.
D’aucuns voudraient redorer le blason de la bourse mais on peut leur souhaiter bien du courage à la lumière de ce qui adviendra. Car si certains ténors des médias se veulent rassurants et optimistes sur les plateaux télévisés des grands médias, ils sont d’un avis radicalement contraire quand on s’exprime avec eux en privé.
C’est dans ce contexte que le 26 juin, furent publiés les derniers chiffres du chômage : “En mai, l’on comptait 2.922.000 demandeurs d’emploi de catégorie A (en hausse de 8 % sur un an) et près de 5 millions d’inscrits à Pôle emploi en France métropolitaine.
Des niveaux record depuis treize ans”. Et malgré cela, il va falloir lancer une campagne de hausse des impôts. Bien évidemment, nos politiciens UMPS n’avoueront jamais que la politique de Bruxelles et la mondialisation nous mènent à la banqueroute.