Le 21 février dernier, lors de la journée « Reprenons l’initiative dans nos quartiers » de la « Semaine anticoloniale 2015 », le sociologue d’État Saïd Bouamama tentait une « analyse » de la sociologie d’Alain Soral. L’occasion d’un petit comparatif à vocation pédagogique...
Qui est Saïd Bouamama ?
Né en 1958 à Roubaix, Saïd Bouamama est un « militant associatif et politique de nationalité algérienne résidant en France » comme le présente sa page Wikipédia, qu’il semble avoir lui-même rédigée.
Militant pour les droits des étrangers et contre « l’État colonialiste » français…
Il participe à la Marche des Beurs des années 1980, et est un des organisateurs de Convergence 84, puis de Divergence 85. Ce militant pour la reconnaissance de droits politiques aux étrangers signe en janvier 2005 l’« Appel des Indigènes de la République » (avec Houria Bouteldja, Youssef Boussoumah, etc.) et sera membre du Parti des Indigènes de la République (PIR). Sparring-partner idéal des sionistes qu’ils prétendent combattre, les responsables du PIR pratiquent l’outrance contre « la France colonialiste » et les « souchiens », apportant ainsi une légitimité inespérée à Alain Finkielkraut ou Bernard Kouchner, signataires en 1998 d’une pétition contre les « ratonnades » anti-Blancs.
En 2010, avec le rappeur Saïddou (du groupe ZEP), Saïd Bouamama publie ainsi un livre-CD, sobrement intitulé Nique la France – Devoir d’insolence. La chanson vaudra à Bouamama et Saïddou une mise en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » suite à une plainte de l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne). Dans leur combat contre « le petit Gaulois de souche », nos deux rebellocrates recevront le soutien des Inrockuptibles, propriété de Matthieu Pigasse, directeur général délégué de la banque Lazard en France et vice-président de Lazard en Europe. Dans cette affaire, le procureur de la 17ème chambre correctionnelle de Paris n’a requis aucune peine, avant un jugement qui doit être rendu le 19 mars prochain.
... mais payé par l’État français
Son « devoir d’insolence » qui consiste à cracher sur le peuple français est une activité que Saïd Bouamama pratique grâce à sa « profession » de chargé de recherche à l’IFAR (Intervention formation action recherche) de Lille, une association loi 1901 habilitée à délivrer des Master 1-Master 2, dont on se demande s’ils offrent d’autres débouchés que le chômage ou la pleurniche subventionnée par l’« État colonialiste français ».
Aussi, via l’IFAR, Saïd Bouamama se voit commander des travaux sociologiques par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE), un organisme de distribution de subventions publiques qui s’est substitué au Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) en 2006. Pour l’ACSE, Bouamama a notamment signé ou cosigné des œuvres telles que L’Accès au droit des étrangers dans le département du Nord, analyse et préconisation (2007), Lutter contre les discriminations liées à l’origine. Une boîte à agir pour les centres sociaux (2009), ou encore Les Discriminations multifactorielles, genre/« race »/classe. Repères pour comprendre et agir (2010). Des œuvres auxquelles il doit son statut de sociologue d’État et d’interlocuteur sérieux pour les pouvoirs publics...