Le livre de la canadienne Rosemary Sullivan donne l’identité d’un notaire juif du nom d’Arnold Van den Bergh, susceptible d’être à l’origine de la dénonciation de l’adolescente auprès des nazis.
Une enquête menée par un ancien agent du FBI sur le mystère entourant la personne ayant dénoncé l’adolescente Anne Frank et sa famille aux nazis a identifié comme suspect principal un notaire juif qui l’aurait fait pour sauver sa propre famille, selon un nouveau livre.
Arnold Van den Bergh pourrait avoir révélé où se cachait la famille Frank à Amsterdam afin de sauver sa propre famille, selon une enquête sur cette affaire judiciaire non élucidée qui a duré plus de six ans, dont les résultats ont été détaillés dans La Trahison d’Anne Frank par la canadienne Rosemary Sullivan. Il sort ce mercredi 19 janvier aux éditions Harper Collins.
Les allégations contre Arnold Van den Bergh, décédé en 1950, y sont étayées par des preuves, notamment une lettre anonyme envoyée au père d’Anne Frank après la Seconde Guerre mondiale identifiant le notaire comme un traître, selon des éléments publiés dans les médias néerlandais ce lundi 17 janvier.
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L’enquête a réduit la liste des suspects à quatre, dont Arnold Van den Bergh, membre fondateur du Conseil juif, un organe administratif chargé par les nazis d’organiser les déportations.
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La famille d’Anne Frank, dont Le Journal représente un témoignage unique de la vie clandestine des juifs sous l’occupation allemande, avait fui l’Allemagne en 1933 pour les Pays-Bas, jusqu’à une dénonciation dont l’auteur était jusqu’ici inconnu. La jeune fille, alors âgée de 15 ans, était morte dans les camps nazis, de même que toute sa famille, à l’exception du père, Otto Frank.
« Pourquoi Otto Frank n’a-t-il jamais rien dit ? » questionne à ce sujet Le Soir :
Les enquêteurs émettent l’hypothèse qu’il a même cherché à cacher la complicité du notaire, peut-être pour ne pas accabler ses enfants ou pour ne pas attiser la haine antisémite (ils ont ainsi été trahis par un juif néerlandais respecté et pas par des nazis ou des collabos). Otto Frank aurait pu aussi comprendre que le notaire était confronté à un dilemme horrible : la protection de sa famille contre la dénonciation de membres de sa communauté.