Six jeunes Américains, enfermés dans le cadre de l’émission Big Brother, apprennent avec un décalage de 48 heures, par la voix off, la victoire de Donald Trump. C’est le choc. Certaines images sont (politiquement) insoutenables.
La jeune fille mal maquillée garde la bouche ouverte, l’individu à casquette ne peut ouvrir la sienne, et quand il l’ouvre on apprend qu’il est probablement gay, le métis rigole, l’intellectuelle noire à lunettes regrette que sa génération subisse ce sacrifice, la pouf refait son chignon (elle se fout de la politique et calcule probablement ses chances de sortir avec le fils milliardaire de Donald et Melania qui a 10 ans mais c’est pas grave, l’amour n’attend pas), et la grosse Blanche n’ose pas crier victoire.
On a visionné plusieurs fois l’extrait, le jeune juif n’est pas représenté, ou alors c’est lui le rédacteur en chef de l’émission.
Oh my god, de la bonne graine de bien-pensant décervelé à la sauve barbecue ! Heureusement, les jeunes Français ne sont pas aussi limités. ici, une inconnue s’exprime sur l’hystérie anti-Trump :
Certes, elle est féministe, mais elle dispose d’un semblant de social dans le fond de son discours. On n’a pas vérifié son identité – c’est pas écrit Cazeneuve sur notre front – mais on espère que c’est pas encore la fille d’un hiérarque socialiste, ça s’est déjà vu, on pense à la fille d’Éric Besson, qui avait fait Le Grand Journal avec un livre, rapidement oublié, avant qu’on apprenne qu’elle était la fille du ministre de l’Industrie de Nicolas Sarkozy. Mais si, souvenez-vous, le traître socialiste, qui était passé à droite avec les plans de campagne de Ségolène Royal...
« Y en a marre d’entendre qu’il faut voter pour le moins pire alors au lieu d’insulter les gens et de les traiter de racistes et d’ignorants, il va peut-être falloir se poser des questions »
La jeune semi-lucide (on ne peut pas être véritablement lucide à son âge, d’où notre paternelle mansuétude) engueule ses contemporains qui ne pensent qu’à pleurnicher après coup, au lieu d’agir avant. Soyons lucides à notre tour : on risque de retrouver un jour cette inconnue, rendue quasi-célèbre par nos soins, dans une pépinière socialisante, dont l’objectif est de repérer un jeune en colère et d’en faire un apparatchik, qui ne bossera jamais, mais qui sera payé sur le trésor national pour influencer ses contemporains dans le sens de l’oligarchie.
À la décharge de cette jeune frisée, il est difficile d’être lucide avant d’avoir travaillé et souffert un minimum socialement, construit un couple ou une famille. Cependant, vu l’état du marché du travail, il n’est plus aussi simple de bosser aujourd’hui. Quant au couple et à la famille, ces deux formes d’organisation sociale ont été tellement attaquées par le Système à travers ses médias bien dressés, que la lucidité et la résistance se diluent dans l’océan des opinions imposées.
« La victoire de Trump est avant tout la défaite d’un système dont les gens ne veulent plus »
Pour info, Tatiana, qui a eu l’honneur d’un portrait flatteur (pour une gauchiste) dans Madame Figaro du 8 juin 2016, présente sans trop de désinformation Le Fil d’actu sur Internet :