Depuis deux jours se tient à Londres la conférence Bilderberg. Chaque réunion de ce groupe de lobbying est entouré d’un épais brouillard.
Les personnalités les plus puissantes de la finance, de l’industrie et de la politique se réunissent à huis-clos sans qu’on n’ait aucune idée des discussions. Dès lors on peut légitimement se demander si ces conférences sont un lieu d’échange entre puissants ou si des décisions majeures pour l’avenir des pays y sont prises...
C’est une question à laquelle je n’ai pas la prétention de pouvoir répondre. Mais ce qui m’inquiète plus est la présence de personnalités politiques françaises à cette conférence. En effet on a appris que François Fillon, Christine Lagarde et Valérie Pécresse se rendaient à cette conférence Bilderberg. Cette semaine l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, avait déjà tenu une conférence pour la banque Goldman Sachs. Cette collusion entre les politiques et les puissances d’argent est un très mauvais signe envoyé aux Français.
Au moment où nos compatriotes font de moins en moins confiance aux responsables politiques, certains devraient se dispenser de créer la confusion. Inévitablement le faisceau de soupçons sur la probité des dirigeants politiques appelle à se poser une question : quels intérêts servent-ils ? Sont-ils là pour servir exclusivement et toujours l’intérêt de la France ou sont-ils les jouets de groupes de pression plus puissants ?
M. Fillon a parlé du devoir qui le pousse à briguer la présidence de la République en 2017. Mais le premier devoir est de servir l’intérêt général. Ce n’est sûrement pas de faire penser qu’on va chercher ses ordres chez les puissants de la conférence Bilderberg.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République