Alexandre Benalla hausse le ton contre « certaines personnes à l’Élysée ». Après des révélations faisant état d’un récent voyage au Tchad de l’ancien chargé de mission de l’Élysée juste avant la visite officielle d’Emmanuel Macron dans le pays, l’ancien chargé de mission dénonce des « propos diffamatoires » de « certaines personnes » à l’Élysée.
Alexandre Benalla se dit « choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par L’Élysée, sous-entendant que j’aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels ». Convaincu que « le but ultime » de ces dernières informations « est de saccager [ses] vies familiale et professionnelle », « de [lui] nuire », Alexandra Benalla a prévenu, dans un communiqué, qu’il « ne [se] tairait plus » et compte « charger [ses] avocats de saisir le procureur de la République » à la suite de ces dernières révélations.
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« Je n’exerce plus aucune fonction depuis le 1er août 2018 », a insisté Alexandre Benalla, qui avait été démis de ses fonctions à l’Élysée après les révélations sur des soupçons de violences commises envers des manifestants, le 1er mai à Paris.
« Je suis allé au Tchad, accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d’investissements », a-t-il affirmé, assurant que « l’ensemble des frais concernant ce voyage a été pris en charge par le chef de cette délégation ».
Selon le journal Le Monde de lundi, qui cite des sources concordantes, Alexandre Benalla s’est rendu début décembre au Tchad pour un court séjour à N’Djamena. Ce même pays d’Afrique centrale qui accueille les forces françaises Barkhane, en charge de la lutte contre le terrorisme au Sahel, et qui vient de recevoir la visite officielle d’Emmanuel Macron pendant le réveillon de Noël. Lors de son voyage, Alexandre Benalla était accompagné « d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, réglant les frais par carte bleue ».
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Le Monde du 24 décembre 2018 écrit, sous la plume d’Ariane Chemin (encore elle) :
« Emmanuel Macron a tenu à faire savoir samedi à Idriss Déby que cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel, nous indique l’Élysée. Seuls le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Étienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’État » sur le terrain africain. La présidence rappelle que, depuis son élection, M. Macron « veut absolument rompre avec la République des intermédiaires, notamment en Afrique ».
Le résumé de « Benalla » par Le Monde :
Mediapart revient sur l’affaire depuis ses débuts :