Le chanteur et acteur français comparaissait vendredi pour « outrage » et « violence » sur deux fonctionnaires de police devant le tribunal correctionnel de Nanterre qui rendra sa décision le 6 janvier.
Les faits se sont déroulés le 24 mars à Neuilly-sur-Seine, en marge d’une manifestation contre le mariage gay.
Le chanteur, âgé de 54 ans, avait reçu un appel de son ex-compagne, bloquée en voiture avec leurs enfants. Il s’était alors rendu sur les lieux pour venir les chercher. Arrêté à un barrage de police, Patrick Bruel a reconnu à l’audience qu’il s’était « énervé ».
Selon la déposition des policiers, il leur avait lancé : « Vous n’avez pas d’autres choses à foutre que de faire chier les gens d’ici. » En revanche, il a démenti avoir voulu blesser l’un d’entre eux en faisant redémarrer son véhicule. Le policier s’était vu prescrire trois jours d’incapacité de travail.
Le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis à l’encontre de l’acteur et une amende de 4 000 euros. « Le but n’était pas de blesser, mais de faire bouger les policiers, de les impressionner », a toutefois relevé la procureur.
« Il n’y avait rien de volontaire. Je n’aurais pas démarré la voiture avec deux policiers en face de moi. Je ne suis pas complètement cinglé », a souligné de son côté Patrick Bruel.
« Je ne veux pas mettre en cause la vérité des policiers, mais je ne pensais pas avoir touché l’un d’entre eux », a-t-il ajouté. Son avocate, Me Valérie Saada, a demandé la relaxe de son client.
« On ne retire pas notre plainte. Mais Patrick Bruel a d’ores et déjà indemnisé mes clients du montant que nous allions solliciter devant le tribunal », a indiqué de son côté Me Jérôme Andrei, conseil des deux policiers.