Le système est en train de se relever du KO de samedi.
Première offensive, isoler les gilets jaunes dits modérés et en faire son interlocuteur, même si la base des manifestants n’a pas validé cette représentation.
Deuxième offensive, imposer des manifestations en dehors de Paris, le pouvoir ne veut plus se mettre en danger avec des images de violence comme lors des deux derniers samedi, il fera tout donc pour cantonner la colère en province.
Troisième offensive, judiciaire cette fois-ci, frapper vite et fort, quitte à prêter le flanc à une justice à deux vitesses, laxiste avec les forts ou les Black Blocks, fort avec les faibles, à savoir avec les pères de famille qui se sont fait arrêter Samedi dernier.
Quatrième offensive, politique, Macron ne peut rétablir l’ISF immédiatement d’un point de vue technique, Bercy n’est pas prêt, c’est lié à la mécanique du prélèvement à la source et à l’année dite blanche. Pas avant fin 2019-début 2020 selon moi. Donc reste quatre options :
Suppression des taxes prévues sur le tout début 2019, auquel cas le quinquennat de Macron est terminé y comprit toute sa stratégie éco tournant autour de la transition écologique à marche forcée. Cela créerait un précédent pour toutes ses réformes qui sont dans les cartons, celle des retraites notamment.
Faire sauter Philippe, ce qui implique une stratégie du pourrissement sur laquelle le premier ministre porterait toute la responsabilité, surtout en cas de prochaine manif sur Paris et donc d’augmentation de la violence.
Dissolution, mais là aussi, avec le risque de perdre le peu de marge de manoeuvre que Macron possède.
Augmenter le SMIG, mais ce n’est pas la revendication première des gilets jaunes et ça ce résoudra en rien le problème des taxes de contrainte et globalement le ras le bol fiscal.
On le voit bien, le pouvoir est en échec, sauf si des traitres au mouvement arrivent à le torpiller de l’intérieur, à cet égard, se méfier de celles et ceux qui déclarent ne pas vouloir négocier avec Matignon car subissant des menaces de mort, surveiller également Mélenchon.
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