Tous ceux qui ont conservé leur instinct (animal) savent que l’écrasante majorité de l’art dit contemporain est de l’arnaque. Tout est affaire de gonflette médiatique et de spéculation. Le malheur, c’est que les vrais artistes, eux, sont maintenus dans l’ombre des escrocs et du système qui les met dans la lumière.
Mais on peut dire cela de tout : de la politique, de la recherche, et de la culture en général. En littérature, les gros vendeurs de romans de la fameuse liste de L’Express sont souvent des pisseurs de copies sans intérêt, mal écrites, mais qui trouvent preneuses (les femmes sont de grandes consommatrices de romans, les hommes tendent vers les essais). Cela a toujours été ainsi, la culture officielle a toujours vanté l’art académique et planqué le vrai talent, l’insoumission étant considérée comme un crime de lèse-majesté.
Mais attention, on parle de véritable insoumission au système, pas aux règles de l’art qui, elles, n’ont pas changé en 2000 ans : il s’agit d’acquérir une technique parfaite pour exprimer des idées fines qui frapperont d’émotion le cœur du public.
Le fiston Olivennes n’est pas le premier à écrire sur la déchéance de l’art au XXe siècle, à cause justement de la prédominance des marchands, et de la disparition des vrais mécènes, ceux qui avaient un œil et du goût. Et on sépare bien les mécènes des spéculateurs. Jean-Philippe Domecq avec ses Artistes sans art ? a mis un bon coup de pied dans la fourmilière il y a 15 ans déjà.
« Il reste très difficile de parler librement d’art contemporain, c’est-à-dire sans a priori, sans souscrire aux croyances idéologiques d’une critique d’art toujours plus spéculative qui, à côté de chefs-d’œuvre, a promu d’étranges choses. Il sera donc question ici d’inflation verbale et financière sur le marché d’art ; et surtout de la faveur intellectuelle dont ont bénéficié Warhol, Buren, Ben [...], entre autres cas. Pour comprendre comment ces figures d’artistes ont pris la place dans le musée du XXe siècle, il faut chercher les causes loin en amont. »
Christine Sourgins en a aussi fait son cheval de bataille :
« Pour écarter toute confusion avec “l’art de tous nos contemporains”, l’acronyme AC désignera cette partie de l’art d’aujourd’hui qui se prétend la totalité de l’art vivant. Ce label désigne l’esthétique dominante, (d’essence conceptuelle et enfant involontaire de Marcel Duchamp ) ; un phénomène de société, d’envergure planétaire, que l’affairisme a transformé en “Financial art” ; en France, le ministère de la Culture l’a promu art officiel. »
Il n’y a pas que le « schisme » de Marcel Duchamp en 1917 : il y a surtout l’offensive économiste américaine pour mettre la main sur le marché de l’art en évinçant la France et en promouvant, à coups de millions de dollars et de médias complices, des artistes américains sans grand talent mais avec un sens aigu du marketing. C’est la théorie d’Aude de Kerros, auteur de L’Imposture de l’art contemporain. On ne reviendra pas sur la souillure du château de Versailles par les grands amis de nos ministres de la Culture LGBT successifs, qui sont plus adeptes de l’Argent que de la Beauté. Et ne parlons pas du « plug » de la place Vendôme, avec l’irruption du satanisme derrière la provocation prétendument antibourgeoise...
Dans l’entretien, on sent une admiration sans bornes de Natacha Polony pour le fils Olivennes, mais on ne sait pas si c’est pour le nom du père ou le talent du fils. Denis Olivennes est en effet un homme de réseaux (socialo-sionistes), un trotskiste très influent qui a été parachuté à la tête de nombreuses grandes entreprises : Air France, Numéricable, Canal+, FNAC, Nouvel Obs, Europe 1, Lagardère, Libération, sans oublier la Ligue des droits de l’homme et la French-American Foundation (Young Leaders). On appelle ça un apparatchik du système occidentiste, le pendant du soviétisme, pour reprendre l’expression d’Alexandre Zinoviev. D’ailleurs, partout où il est passé, il a redressé les comptes, augmenté la rentabilité, mais les groupes ont fondu en termes de chiffre d’affaires et d’effectifs. On appelle ça un cost killer et un coupeur de têtes, mais de gauche. Cela excuse tout.
Le petit changement : avant, la critique de l’art contemporain émanait de la droite traditionaliste (Kerros) ; aujourd’hui, c’est la gauche culturelle qui la récupère. Comme toujours. Mais soyons positifs, et voyons ça comme le signe d’un redressement des valeurs.
Bonus : la tournée de Benjamin
Naturellement, Benjamin a été invité par Alain Finkielkraut dans Répliques...
À revoir : Alain Soral sur l’art contemporain chez Éric Naulleau (2009)