De nombreux juifs français qui partent s’installer dans l’État hébreu finissent par revenir, confrontés à un isolement et des difficultés administratives qu’ils n’avaient pas prévus.
En Israël, l’été n’est pas seulement la saison du tourisme. C’est aussi celle de l’alyah, la « montée » des juifs qui le souhaitent vers leur « nouveau pays ». Lundi, deux cents olim (« nouveaux immigrants ») venus de France et âgés de deux mois à 92 ans sont ainsi accueillis en grande pompe à l’aéroport de Tel-Aviv. D’autres groupes les suivent à intervalles réguliers pour se fondre dans le flux des quatre mille Français attendus cette année par le ministère israélien de l’Intégration et par l’Agence juive, la structure paraétatique chargée de faciliter leur alyah.
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Si l’on connaît à l’unité près le nombre de nouveaux immigrants arrivés dans l’année, les statistiques de la yerida (« le retour ») sont beaucoup plus floues, puisque ceux qui décident de rentrer en France le font presque toujours à la sauvette. Selon que l’on s’adresse à l’Agence juive ou à d’autres institutions, le pourcentage de retour varie de 10 à 30 % au terme de la première année d’immigration.
Nouveaux codes
« C’est une décision difficile à prendre mais je n’ai pas d’autre choix », lâche Jacques N., 70 ans, veuf et ancien commerçant à Saint-Denis. « Lorsque je me suis installé à Netanya en 2010 pour vivre tranquillement le restant de ma vie, ma retraite mensuelle de 1 100 euros valait 5 475 shekels [devise israélienne, ndlr]. Mais aujourd’hui, elle équivaut à 4 414 shekels à peine en raison de l’affaiblissement de l’euro. Je perçois moins que le smic israélien dans un pays où tout coûte plus cher qu’en France. »
Certes, de nombreux olim français – et surtout les plus jeunes qui passent par le creuset social de Tsahal (l’armée) – s’intègrent à la société israélienne. Mais beaucoup d’autres n’y arrivent jamais. Ils galèrent, ballottés entre une administration dont ils ne comprennent pas le fonctionnement, une langue qu’ils peinent à assimiler, un système social moins protecteur que celui de l’Hexagone, et des codes de comportement différents de ceux qu’ils connaissaient dans leur pays d’origine.
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Et maintenant un peu de propagande israélienne :
Ce que vous ne verrez jamais dans les médias. À Hébron, un soldat du bataillon Golani 12 aide un arabe âgé à marcher sous la chaleur. pic.twitter.com/bdmDqcST1d
— Europe Israël (@Europe_Israel) 3 juillet 2017