C’est un signe qui ne trompe pas : quand le journaliste emblématique de TF1, présentateur sur la chaîne depuis 1975 (45 ans !) et aux commandes du Journal de 13 heures depuis 1988 (32 ans !) se met à défoncer le pouvoir visible, c’est que quelque chose est cassé dans la machine de propagande et de soutien de l’exécutif.
« Salut Jacques, salut à tous ! 39e jour, 13 heures à la maison en vivant finalement la même chose qu’une grande majorité de Français avec un événement pour moi hier, je vous raconte tout, ma première sortie sur Terre depuis six semaines pour un rendez-vous important. Et là, surprise : dans une ville à côté de chez moi, un monde fou sur les trottoirs !
Des adultes, des enfants qui jouent, plein de monde sans masque, sans contrôle. Quel contraste avec les reportages où on nous montre des PV infligés à des gens qui se promènent tout seuls sur une plage ou en montagne ou en forêt alors qu’il n’y a aucun risque dans les régions où il n’y a pas de virus.
Tout cela paraît incohérent, comme les masques interdits dans les pharmacies et autorisés chez les buralistes dont vous parliez tout à l’heure, comme les fleuristes fermés pour le 1er Mai mais les jardineries ouvertes, comme les cantines bientôt ouvertes mais les restaurants bientôt, toujours fermés.
Et on a du mal à comprendre tout ça. Et maintenant, entre les infos, un jour, sur un déconfinement par région, le lendemain, c’est plus par région, un jour l’école est obligatoire, le lendemain elle ne l’est plus, n’importe comment pour quinze jours de cours puisqu’il n’y aura qu’un enfant sur deux dans les classes, donc tout cela donne le tournis. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, après ce petit coup de gueule, le confinement continue. »
Je suis à 2 doigts de fonder les Jeunesses Pernautiennes après ça. pic.twitter.com/9fKx0pnAPR
— Philippe Lemoine (@phl43) April 24, 2020