Les migrants. Vraiment un sujet clivant dont on ne sait pas comment sortir...
Eh bien c’est fini : du haut de mon génie, je l’ai résolu. Ne me remerciez pas, c’est naturel chez moi. Alors la solution, je l’ai et je ne comprends pas qu’on n’y ait pas encore pensé.
Les circonstances dans lesquelles j’ai été touché par la grâce, d’abord. Une discussion familiale sur le sujet. Je suis plutôt isolé : l’ambiance est à citer, pour la moquer, la fameuse phrase de Rocard, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Sourires entendus entre les représentants du Bien sur terre. Le représentant du Mal, bibi, comprend que c’est loin d’être gagné. Les liberaux libertaires parisiens sont encore puissants. Et tellement généreux... Des genres de collègues à Jésus Christ, mais qui, comme de bien entendu, crachent sur la religion chrétienne. Leçons de morale élémentaire données au seul "fasciste" présent à table. Sentiment de supériorité flagrant chez nos amis qui pensent, je cite, "des migrants, on n’en reçoit pas assez et on devrait les recevoir bien mieux". Avec un regard de défi à l’égard du "fasciste". Bon.
Voilà la solution miracle que je propose. Il y a dans notre pays des gens, comme ma famille, qui pensent qu’on doit accueillir tous ces migrants, et plus encore. Et dans de meilleures conditions. Idée de génie : les mettre tous au pied du mur. Recenser tous ceux qui sont prêts à accueillir un migrant chez eux. Privatisation de l’accueil. Tu penses qu’il faut les accueillir ? Eh bien on va te donner l’occasion de mettre tes actes en conformité avec tes idées. On ne laisse entrer que le nombre exact de gens pouvant être logés par les bonnes âmes ( ma famille, Cohn Bendit, Ruquier, Szafran, Joffrin, bhl et compagnie ). Mille personnes disent "j’accueille un migrant chez moi" = on peut laisser entrer mille migrants. Pas un de plus. Cent mille ? Cent mille. Un million de chambres libres mises à disposition par les représentants du bien ? Un million de migrants. Fin du problème des camps sauvages. Accueil digne. Les amateurs de la solution inconditionnellement généreuse sont mis personnellement à contribution.
Intérêt subsidiaire non négligeable, et, pour tout dire, jouissif : démasquer tous les Jésus Christ de papier, tous les Tartuffe de la générosité ( suivez mon regard... ), tous les L’abbé Pierre du discours et que du discours.
Privatisation de la générosité. Voilà la vraie solution.