Christophe Castaner a annoncé, ce 4 décembre, la création d’un « office national de lutte contre la haine ». Le ministre de l’Intérieur, qui visitait le cimetière juif de Westhoffen, dont 107 tombes ont été profanées par des inscriptions antisémites la veille, a expliqué :
« J’ai décidé ce matin, en lien avec le directeur général de la gendarmerie nationale, de créer auprès de lui [...] un office national de lutte contre la haine. »
Le ministre a ajouté que cet organe serait notamment chargé de l’enquête sur cette profanation qui aurait, en outre, ciblé l’ancienne synagogue.
Profaner une tombe.
Souiller une sépulture.
Salir la mémoire de nos morts.
Qu’y a-t-il de plus lâche, de plus vil, de plus odieux ?
Ici, à Westhoffen, je le redis : nous nous battrons de toutes nos forces pour que le poison antisémite ne contamine jamais la République. pic.twitter.com/Y0Frmu9mX2— Christophe Castaner (@CCastaner) December 4, 2019
En réaction à cette nouvelle profanation, le chef de l’État Emmanuel Macron avait réagi sur Twitter :
« Les Juifs sont et font la France. Ceux qui s’attaquent à eux, jusque dans leurs tombes, ne sont pas dignes de l’idée que nous avons de la France. L’antisémitisme est un crime et nous le combattrons, à Westhoffen comme partout, jusqu’à ce que nos morts puissent dormir en paix. »
[...]
Ce 4 novembre, le président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, Maurice Dahan, a de son côté enjoint « les gens qui savent quelque chose » à parler. « Nous ne pouvons plus continuer d’accepter que les gens se taisent, que ceux qui voient quelque chose ne parlent pas. L’omerta n’a pas sa place en Alsace », avait-il déclaré sur France Bleu Alsace.
Interrogé par l’AFP, Maurice Dahan a ajouté :
« J’appelle à la vigilance citoyenne [...] on est à un point culminant de ce qui pourrait faire basculer la France dans une guerre civile. »
[...]
La veille de l’annonce de Christophe Castaner, dont les contours restent flous, les députés ont, par ailleurs, adopté une résolution controversée proposée plusieurs mois plus tôt par LREM, qui donne une nouvelle définition de l’antisémitisme, en reprenant celle formulée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) en février, Emmanuel Macron avait affirmé vouloir élargir la définition de l’antisémitisme à l’antisionisme.
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J'attends impatiemment le ministère des gentils, le secrétariat d'Etat contre le Mal, et qu'on renomme l'Elysée Poudlard. https://t.co/jygTZ9NVX1
— Julien Rochedy (@JRochedy) December 4, 2019