La France très soumise au covidisme de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle 2022 (pour la troisième fois, comme la troisième dose), était l’invité de Face à BFM le 26 novembre 2021. Nous avons noté in extenso (à 98 %) ses réponses sur le vaccin, le pass, bref, la politique sanitaire, ou la dictature du même nom.
Pour un « opposant », le leader de LFi se pose là. Quant à son interrogateur, Maxime Zwitek, en une question, il se fait le relais de l’Agence sanitaire européenne, qui n’est autre que l’Agence européenne des médicaments, celle qui a fait acheter pour plus de 30 milliards d’euros de doses du pseudo-vaccin Pfizer. On a vu source plus sérieuse...
***
01’53 – Zwitek : Les non-vaccinés devront désormais présenter un test de moins de 24 heures pour que leur pass soit valable, c’est assumé par le gouvernement, mettre toujours plus de pression sur les non-vaccinés pour les pousser à se faire vacciner. Est-ce que vous souscrivez à cette stratégie ?
Mélenchon : Pfou, c’est pas par ce bout-là que je prendrais le problème, parce que c’est binaire, quoi, alors ou t’es tout à fait d’accord, ou t’es tout à fait contre, ça n’a pas de sens. D’abord je voudrais me concentrer, si vous le permettez, sur un sujet qui est dans l’actualité immédiate. Nous allons à des réveillons, c’est le rite sacré des Français, un, deux, et c’est par rapport à cela qu’il faut réfléchir et savoir que dès maintenant, il faut permettre à chacun d’avoir un comportement responsable, on n’ira pas si on est malade ou si on est contaminé. Il faut pouvoir le savoir, qu’on soit vacciné ou pas puisque l’exemple du Premier ministre a montré qu’on peut être vacciné et contaminé, ce qu’on savait !
Moi-même je suis vacciné, je prends des mesures de précaution parce que je sais que je peux être contaminé. Donc il faut que tout le monde puisse avoir accès aux tests avant de prendre sa décision avant la soirée, les soirées de réveillon. Le test doit redevenir gratuit. Je rappelle que au début de la pandémie, c’était la recommandation numéro un de l’Organisation mondiale de la santé. Ça c’est la mesure d’urgence.
L’autre mesure d’urgence du moyen terme, c’est que le gouvernement dise, il faut un moratoire sur la fermeture de lits, car on a fermé 12 000 depuis le début de ce quinquennat, et 5 000 pendant la crise, donc on arrête de fermer des lits d’accueil pour ceux qui sont le plus gravement malades à l’hôpital. Après, je persiste à dire que le pass sanitaire est une illusion de sécurité, d’ailleurs on l’a bien vu, c’est pas parce que vous êtes vacciné que vous ne présentez plus de danger pour les autres. Pour ma part, j’ai fait le choix de me vacciner, j’ai déjà expliqué à plusieurs reprises pourquoi je crois que c’est nécessaire d’abaisser le risque pour soi-même,
Vous faites la troisième dose ?
Ah oui, oui, bien sûr, oui j’irai au bout du processus, même si j’ai toutes sortes de réserves, mais c’est pas le sujet. Ce que j’ai à dire c’est quand on a mon âge, on abaisse le risque en se vaccinant, mais on ne fait que l’abaisser, le risque reste là. Donc, ce dont il est question, c’est de réorganiser notre vie commune en partant de l’idée que dorénavant nous vivrons en pandémie permanente ! C’est la Covid-19 aujourd’hui mais demain ce sera autre chose !
[…]
04’35 – Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon, le pass sanitaire, vous dites ce n’est pas binaire, etc., mais vous demandez clairement à ce qu’on supprime le pass sanitaire, à ce qu’on s’en passe aujourd’hui ?
Comprenez-moi bien. Après tout si ça distrait de faire le pass sanitaire, pourquoi pas.
Mais ça ne distrait pas, ça pousse à la vaccination, ça pousse à la stratégie !
Alors mais vous voyez bien que c’est un procédé totalement déloyal ! Puisque on nous dit qu’il faut convaincre et non pas contraindre, vous l’avez entendu comme moi, c’est pas moi Jean-Luc Mélenchon qui vous dit ça, je ne suis pas un complotiste ni un antivax, ni tout ce que vous voulez ! C’est l’inverse puisque je plaide pour que dans le monde entier on puisse accéder au vaccin et qu’il y ait une licence libre ! Parce que je demande qu’on mesure l’hypocrisie de tous ces gens qui recommandent la vaccination comme un moyen de sécurité mais la rendent impossible pour des milliards d’êtres humains ! Je dis bien des milliards, nous sommes 7 milliards et il y a une toute petite partie de l’humanité qui est vaccinée.
Donc le pass sanitaire est une illusion de sécurité, les gens pensent que parce qu’ils ont le pass, c’est fini, plus besoin de masque, plus besoin de faire attention, plus besoin de gel, plus besoin de gestes barrières. Je pense le contraire : je pense que si nos sociétés s’installent comme ça va être le cas durablement, il faut regarder les sociétés qui sont habituées à vivre avec des pandémies. Dans toute l’Afrique on a l’habitude de vivre avec différentes épidémies, et on y fait face par des mœurs et des manières de faire.
Nous, qu’est-ce qu’on a à faire ? Un, pas aller au boulot tous en même temps, se précipiter tous en même temps sur les mêmes quais de gare ; deux, à l’école il faut organiser des roulements, il y a des centaines de pays où on organise des roulements à l’école, pas tous les gosses en même temps, par tranches. Ensuite, il y a les épurateurs d’air…
[…]
07’44 – Vous le savez, depuis ce matin, l’Agence sanitaire européenne a donné son feu vert à la vaccination avec le vaccin Pfizer, pour les enfants de 5 à 11 ans. La France va devoir très vite, dans les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent, prendre une décision pour un vaccin qui sera disponible chez nous, au bon dosage pour les enfants, à partir du début 2022. Est-ce que vous êtes favorable, Jean-Luc Mélenchon, à la vaccination des enfants de moins de 11 ans ?
Bon, vous vous rendez compte de la question que vous me posez, moi je suis un militant politique, un député, j’ai une licence de philosophie, qu’est-ce que connais aux virus ? Je connais le principe de la vaccination, et je comprends que si on nous dit qu’il faut vacciner les enfants, sans doute que c’est une bonne idée d’un point de vue scientifique, mais c’est pas sûr.
Et la preuve que c’est pas sûr, c’est que tout le monde n’est pas d’accord, parce que les scientifiques n’en sont pas d’accord entre eux, et parce qu’une fois de plus il n’est question que d’un vaccin. J’aime mieux vous dire que j’aimerais pas être dans la peau des parents qui ont à prendre cette décision, parce que, voyez-vous, je parle franchement là, comme je ressens les choses, j’ai vu dans ma propre famille la difficulté à décider de vacciner des adolescents, et des adolescentes, alors si on croit que c’est en tordant le bras des gens qu’on va les convaincre de vacciner leurs gosses, je crois qu’on se fourre le doigt dans l’œil, il va falloir être très pédago, pardon, mais je voudrais vous alerter sur le danger dans lequel nous entrons. On a dit à tout le monde que vacciner c’était la sécurité. Tout le monde voit que ce n’est pas le cas. Ça n’est pas non plus l’insécurité, hein, attention, je l’ai bien dit tout à l’heure, et maintenant on va dire on va faire une troisième dose, déjà il va falloir convaincre les gens de faire la troisième dose, et il ne suffira pas de faire peur, regardez ce qui se passe aujourd’hui en Guadeloupe ou en Martinique, ou en Guyane. Les gens de ces trois régions ne sont pas des gens de mauvaise volonté, tout le contraire, et pourtant ils n’acceptent pas la vaccination.