La république populaire de Chine a prévenu les Philippines, ce mardi 4 avril, que sa décision d’accueillir des soldats et du matériel américains sur quatre bases supplémentaires de son territoire aura des conséquences. La veille, Manille avait rendu publique la localisation de ces quatre positions hautement stratégiques.
Manille a dévoilé lundi l’emplacement de quatre nouvelles bases militaires que les Philippines avait déjà prévu, en février, de mettre à la disposition des États-Unis sur leur territoire, provoquant l’ire de la Chine.
Selon Pékin, le nouvel accord bilatéral autorisant l’accès à Washington de ces quatre nouvelles bases, contre seulement cinq auparavant, est de nature à « mettre en péril la paix et la stabilité régionales ».
« Pour leur propre intérêt », les Américains « renforcent continuellement leur déploiement militaire dans la région », déplore Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Cela ne manquera pas d’aggraver la tension militaire », prévient et même menace la porte-parole de la diplomatie chinoise, qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse régulière.
The Philippine government announces 4 new sites the US military has been given access to. Three are in the north, close to Taiwan ; one is in Palawan, facing the West Philippine Sea/South China Sea. According to the full statement, the sites are “suitable and mutually beneficial.”… pic.twitter.com/AuxeqbDCOs
— Barnaby Lo 吳宗鴻 (@barnabychuck) April 3, 2023
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Tensions grandissantes
Face aux avancées chinoises en mer, Washington, sous l’impulsion de Joe Biden, a cherché à resserrer ses liens dans la région, et avec les Philippines notamment, son ancienne colonie, après les années Trump.
Outre les enjeux géostratégiques, ou énergétiques, au sud de la Chine (et à l’est), par cette vaste zone maritime plurimillénaire de mer de Chine méridionale transite une partie considérable du commerce mondial.
Les États-Unis et leurs alliés mènent régulièrement en mer de Chine méridionale des déploiements navals, des passages inoffensifs, au nom de liberté de navigation. Mais la Chine réagit avec une véhémence grandissante.