Le parti d’Emmanuel Macron arrive largement en tête de ce premier tour avec 32,90 % des suffrages exprimés, selon une estimation Kantar-Sofres. Ce qui pourrait se traduire au second tour par l’obtention de 400 à 440 sièges à l’Assemblée nationale.
La République en marche/Modem arrive largement en tête de ce premier tour avec 32,90 % des suffrages exprimés, selon une estimation Kantar-Sofres. Ce qui pourrait se traduire au second tour par l’obtention de 400 à 440 sièges à l’Assemblée nationale.
Viennent ensuite les candidats Les Républicains/Union des Démocrates et des indépendants/divers droite avec 21 %, pour une projection de 95 à 132 sièges. Les candidats du Front national cumulent 13,5 % des voix et n’auraient, au second tour, que 2 à 5 sièges.
Derrière, la France insoumise affiche un taux de 11 %. Le parti socialiste, avec le parti radical de gauche et les divers gauche, n’obtiennent que 9,70 %. Viennent ensuite les écologistes (4 %), le parti communiste (3,20 %), les divers (2,80 %), Debout la France (1,1 %) et l’extrême gauche à 0,80 %.
La France insoumise et le parti communiste décrocheraient 13 à 23 sièges, le parti socialiste entre 15 et 25. Debout la France, les régionalistes et l’extrême droite auraient entre 1 et 3 sièges.
L’abstention est estimée à 51 %, les votes blancs à 0,70 % et les nuls à 0,30 %.
L’abstention est historique : 50 % environ, 7 pts de plus qu’en 2012 et 27 pts de moins qu’à la présidentielle en avril de cette année.
Or, lorsque la participation baisse, le corps électoral change : en effet, la participation ne baisse pas de manière équivalente dans les différentes catégories de la population. L’âge est notamment un déterminant essentiel de la participation : les plus âgés votent plus, les plus jeunes votent moins.
Ce soir, partir des premiers résultats, nous estimons que le taux de participation des plus de 60 ans sera deux fois supérieur à celui des moins de 35 ans : entre 65 % et 70 % de participation pour les plus de 60 ans, autour de 30 % sans doute pour les moins de 35 ans.
Qui en bénéficie ? Au premier chef, les candidats LR, dont l’électorat moyen est le plus âgé (46 % des plus de 70 ans avaient voté pour François Fillon à la présidentielle) ; les candidats LREM en bénéficient également, mais dans une moindre mesure car l’électorat LREM est relativement bien réparti dans différentes catégories d’âge. Mais c’est surtout le FN et la France insoumise qui sont les plus désavantagés, eux qui avaient réalisé leurs meilleurs scores auprès des plus jeunes.
À l’inverse des candidats LREM, qui bénéficient de la prime dont profitent les membres du parti du Président, le parti de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon ont été particulièrement peu avantagés par le scrutin législatif.
De 2002 à 2012, le FN et le Front de Gauche (en 2012) avaient chaque fois perdu au moins 4 points entre la présidentielle et les législatives.
Les résultats du scrutin de ce soir confirment cette tendance, puisque le Front national accumule seulement 14 % des suffrages alors qu’il en avait obtenu plus de 21 % le 23 avril. De même, la France Insoumise atteint seulement 11 % des suffrages contre plus de 19 % en avril. Malgré une performance historique de ces deux formations lors de l’élection présidentielle, leur chute aux législatives est encore plus forte que lors des scrutins antérieurs.
Ce recul aux législatives peut être le symptôme d’un mauvais ancrage local de ces formations ; il peut aussi s’expliquer par la hausse de l’abstention, qui concerne surtout les électeurs les plus jeunes, alors que le Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avaient réalisé leurs meilleurs scores auprès de ces populations.
Florian Philippot : « On ne peut pas laisser 400 députés la République en marche ».
« Avec une forte abstention, ce sont les sortants qui résistent le mieux » estime Florian Philippot, vice-président du Front national. « On ne peux pas laisser 400 députés En marche !. Il faut se mobiliser massivement pour le second tour. » Concernant sa situation personnelle – Florian Philippot est candidat en Moselle –, il explique être « largement au second tour, j’attends de voir si je suis premier ou deuxième. »
Au second tour, LREM se retirera s’il y a « un risque » que le FN l’emporte Lors d’un point presse actant la victoire de son parti au premier tour des législatives, Catherine Barbaroux, présidente par intérim de La République en marche, a défini la stratégie adoptée au second tour.
Si elle juge que « la mobilisation devra encore s’amplifier » la semaine prochaine, Catherine Barbaroux a précisé que, « dans les rares cas de triangulaires », le candidat de La République en marche se maintiendra s’il est en position de l’emporter. En revanche, s’il y a « un risque » pour que le candidat Front national l’emporte, il se retirera.
Nicolas Dupont-Aignan met en cause « la légitimité du futur parlement » L’ancien candidat à la présidence de la République a rapidement réagi aux premières estimations données à 20H. Les candidats Debout la France cumuleraient 1,1 % des voix exprimées. « L’abstention de ce soir remet en cause gravement la légitimité du futur parlement », a-t-il dit sur Twitter.
« J’arrive largement en tête avec près de 45 % des voix dont 56 % sur la ville d’Hénin-Beaumont et j’affronterai, au second tour, la candidate d’Emmanuel Macron qui fait moins de 20 % », a annoncé Marine Le Pen vers 20H30.
Juste avant, elle a commenté les premières estimations données en début de soirée. « Ces élections législatives n’ont soulevé aucun enthousiasme chez les Français », a réagi la candidate dans la 11e circonscription dans le Pas-de-Calais, qui qualifie le taux d’abstention de « catastrophique ».
Jean-Christophe Cambadélis (PS) : « Notre démocratie ne peut se permettre d’être malade (...) Il n’est ni sain, ni souhaitable qu’un président ayant réuni 24 % des voix au premier tour et gagné le second tour par le seul rejet du Front national, bénéficie du monopole de la représentation démocratique ».
Estrosi « regrette » que LR n’ait pas accepté « la main tendue » de Macron À peine les résultats dévoilés, le maire de Nice a réglé ses comptes avec sa famille politique, regrettant « de ne pas avoir été entendu par les dirigeants Les Républicains ». Selon lui, « en acceptant la main tendue de Macron, nous aurions sans doute ce soir un certain nombre de nos amis qui n’auraient pas été éliminés ».
« Ici et encore plus qu’ailleurs l’abstention est beaucoup trop importante et préoccupante », a souligné l’ancien Premier ministre, Manuel Valls. « Ce soir j’arrive en tête de la circonscription, et dans 5 des 6 villes, avec 25.5 % des voix devant La France insoumise avec 17.6 %. J’arrive nettement en tête malgré une forte confusion. Je n’avais aucune investiture, même si j’avais le soutien de tous les militants de gauche et même de La République en marche qui avait appelé et souhaité ma victoire », a-t-il indiqué. « J’appelle au rassemblement de toutes les forces du progrès, de ceux qui veulent la réussite de la majorité présidentielle, car je m’inscris dans celle-ci », a-t-il conclut.