Cette nouvelle étude américaine réalisée par Sophie Dutheil, et publiée dans la revue Neuropharmacology, identifie pour la première fois un lien biologique entre alimentation trop grasse et dépression. Elle apporte également une solution prometteuse pour de nouveaux traitements.
Pour aller plus loin, Sophie Dutheil et Ronald Duman, professeur de psychiatrie et de neurobiologie à l’université de Yale ( USA) et chef de laboratoire, ont cherché à comprendre les mécanismes sous-jacents qui peuvent expliquer la corrélation entre nourriture grasse et dépression comportements.
Les scientifiques ont découvert que le métabolisme des graisses partageait le même chemin biologique que les connexions neuronales dans le cerveau, qui sont endommagées en cas de stress et de dépression. Par exemple, les patients atteints de troubles métaboliques comme le diabète de type 2 sont plus à risque de dépression. Autrement dit, les effets d’une alimentation trop riche en graisses chevauchent les effets du stress chronique.
L’équipe de chercheurs a montré qu’une alimentation riche en graisses influençait le comportement de rats. Au bout des quatre mois de ce régime, ce fameux chemin biologique, impliqué à la fois dans le métabolisme des graisses et la plasticité du cerveau, est perturbé et les rongeurs présentent des signes de dépression et d’anxiété.