Il appelle ça la « société du commentaire permanent », il associe ça au complotisme, alors qu’il s’agit de démocratie participative, de liberté d’expression, de ce goût très français du débat, de la joute verbale politique.
Le Président élu par des millions d’ignorants ne cache même pas son programme démoniaque de dilution de la France. C’est l’esprit français, qui, au-dessus de tout, doit être détruit. Spiritus delendus est.
Nous reviendrons plus en détail sur cette énième agression contre les Français, ses tenants et ses aboutissants, mais, pour l’instant, place à l’info brute. On va quand même, parce que ça nous titille, commenter rapidement l’intro de L’Express :
Inquiet de constater la montée du conspirationnisme et son corollaire : la perte de rationalité, le président lance une commission chargée de lutter contre ces menaces.
Lui, ce Président complètement dingue, cette espèce d’Antéchrist placé là par les forces occultes, oser parler de « perte de rationalité » ? Oser se mettre du côté de la rationalité ? Comme disait Morandini, tout est possible... Et comme disait Gide, dans un monde où tout le monde triche, c’est l’homme vrai qui fait figure de charlatan, fin de citation.
Il va sans dire que tous les Français lucides sont visés au premier chef par cette « commission » issue des cerveaux dérangés des (in)dignitaires d’un régime qui a basculé dans la dictature, et dans la folie. Jeanne, au secours !
Inquiet de constater la montée du conspirationnisme et son corollaire : la perte de rationalité, le président lance une commission chargée de lutter contre ces menaces.
Il suffit de se connecter à n’importe quel réseau social pour le constater et frémir : un vent d’irrationalité souffle sur notre époque. En quelques semaines, la crise sanitaire – et avant elle les attentats, mais nous avons voulu l’oublier – a fait émerger une multitude de théories qu’on jugerait gentiment baroques si elles n’étaient pas franchement nocives pour le débat public et le si suranné « vivre-ensemble ».
Les antennes-relais 5G propagatrices de l’épidémie de Covid-19, les vaccins rendant stériles ou porteurs d’une puce permettant à Bill Gates de contrôler nos cerveaux... les années 2020-2021 et l’angoisse pour notre santé qui les a enveloppées ont été propices au développement de ces théories du complot heurtant de plein fouet le champ scientifique. À une étude universitaire, certains opposent désormais une vidéo YouTube tournée par un non-spécialiste dont la seule légitimité est d’avoir une opinion sur le sujet.
En décembre 2020, Emmanuel Macron exprimait, dans L’Express, son inquiétude devant ce phénomène.
« Le problème clef pour moi, c’est l’écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales, celle de quelqu’un qui n’est pas spécialiste mais a un avis sur le virus vaut la voix d’un scientifique, alertait le Président. C’est ce poison qui nous menace. [...] Voici le cercle vicieux : un nivellement, qui crée du scepticisme, engendre de l’obscurantisme et qui, au contraire du doute cartésien fondement de la construction rationnelle et de la vérité, conduit au complotisme. Ce n’est plus "je doute donc je suis". C’est je doute donc je me raccroche à une narration collective qui, même si elle est fausse, infondée, a le mérite de sembler robuste. »
La montée durant l’été d’un discours antivax menaçant la santé collective, la présence dans des manifestations anti-passe sanitaire de participants arborant l’étoile jaune, les enquêtes montrant les unes après les autres la défiance grandissante envers la parole médiatique (la dernière en date publiée par l’Ifop au mois de juin révèle que 67 % des Français doutent de la véracité des informations qu’ils reçoivent de la part d’un média reconnu) sont autant de raisons qui ont convaincu Emmanuel Macron qu’il était grand temps d’agir.
« Tout cela le percute en tant que chef d’État, observe un conseiller élyséen. Parce que ça menace l’unité de la nation : quand il n’y a plus d’espace commun, ça devient compliqué de débattre et ça menace même les institutions. »
Pour reconstruire un champ démocratique apaisé dans lequel chaque citoyen se sent à sa place, pour permettre qu’on s’oppose et se dispute fait contre fait et non fait contre fake news, le Président, entouré de plusieurs ministres dont Jean-Michel Blanquer et Cédric O, a donc décidé de lancer mercredi 29 septembre à l’Élysée la « commission Bronner », du nom du sociologue auteur du récent et remarquable Apocalypse cognitive (PUF), comme l’a écrit Le JDD. En clair, il s’agira d’une « commission pour mesurer les dangers du numérique sur la cohésion nationale et nos institutions afin de mieux y faire face », résume un de ceux qui a travaillé à sa mise en œuvre.
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