Le premier chef de la télé française, Raymond Oliver, propose en 1954 une recette de crêpes... à l’ancienne.
Aujourd’hui, cette recette serait censurée par la France, c’est-à-dire l’Union européenne qui nous commande et les forces progressistes qui sévissent sur les RS, et ce, pour plusieurs raisons.
D’abord, l’alcool : dans les années 50, les Français boivent encore beaucoup d’alcool (200 litres de vin par Français, contre 80 aujourd’hui) et tout le monde trouve ça normal. On n’est pas encore arrivés aux timides campagnes de l’État contre les morts sur les routes (8 000 dans les années 50, 11 000 dans les années 60, contre 3 000 aujourd’hui) et l’alcoolisme qui plombe la santé et coûte aux hôpitaux (7 % des décès totaux sont attribués à l’alcool, 13 % chez les hommes, 5 % chez les femmes).
Ensuite, le beurre : cette excellente source de lipides et de vitamines A et D a actuellement mauvaise presse. Le pire, dans le beurre-bashing, c’est que beaucoup de Français ont opté, pour le remplacer, pour la margarine, ce procédé industriel sans vitamine A et faible en vitamine D (mais riche en E). De plus, la plupart des margarines de supermarché contiennent de mauvais acides gras qui font monter le taux de cholestérol dans le sang. D’où les crises de surproduction du beurre français dans les années 80, avec la pression de la PAC (politique agricole commune) sur nos producteurs.
On pourrait ajouter la réticence sur le lait de vache, difficile à digérer pour les adultes (à remplacer par du lait sans lactose), et sur la farine blanche, considérée comme pas assez complète, sans oublier la sucrophobie. Sucre, farine et beurre sont des aliments qui ont été remis en cause par la nutrition dite moderne.
Paul Bocuse, avec sa cuisine du terroir fondée sur trois piliers, le beurre, la crème et le vin, serait un peu décalé avec les recommandations actuelles.
Enfin, et le plus important : l’image de la femme. L’assistante de Raymond est blonde, soumise, elle regarde et admire le chef – l’homme donc –, elle pousse des petits gloussements devant les rasades d’alcools, ne contrarie jamais le maître, bref, on est déjà quasiment dans un pré-féminicide selon la vision féministe post-MeToo.
Et puis, aujourd’hui, qui fait encore sa pâte à crêpes ? Elles sont vendues dans tous les rayons, sous plastique, elles sont pasteurisées et augmentées en goût et en couleurs. Effet pervers mais vertueux de la crise actuelle, déclenchée par l’oligarchie néolibérale soumise à la finance mondialiste, les Français les moins riches devraient mécaniquement se remettre à la cuisine... à l’ancienne.
Tout n’est pas perdu !
La preuve, certains y reviennent :
Comme c’est la chandeleur, voici la vraie recettes bretonnes :
▪250 g de farine de blé classique
▪25 cl de cidre
▪4 oeufs frais
▪40 cl de bière
▪450 ml de lait
▪12 cl de calva
▪sel
▪9 cl de whisky
▪sucre
▪30 cl de kirchVos enfants vont se régaler !
— Rod Serlings (@Rod___Serling) February 2, 2023