Pourquoi Méchaal (photo ci-contre) n’a-t-il pas remercié la Syrie, l’Iran et le Hezbollah de leur appui à Gaza et de leur soutien militaire direct aux forces de la résistance dans le territoire palestinien ?
Juste après la fin de la longue conférence de presse du chef du Hamas au Caire, (mardi), les commentaires et les questions ont fusé à ce sujet. Les pages des réseaux sociaux ont débordé de reproches adressés au leader du plus grand mouvement de résistance palestinien, qui a remercié à plusieurs reprises l’Egypte, la Turquie et Qatar pour s’être tenus aux côtés des habitants de Gaza, sans mentionner les autres.
Ce n’est qu’en réponse à une question qu’il s’est vu contraint de remercier l’Iran pour l’aide qu’elle a fourni ces dernières années, après avoir souligné l’existence de divergences concernant la position sur les événements en Syrie.
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, a semblé être déçu du fait que le chef du Hamas n’ait pas remercié ne serait-ce que l’Iran et la Syrie, surtout que de tous les pays du monde, ces deux Etats ont déployé d’immenses efforts, dépensé des dizaines de millions de dollars et consenti d’importants sacrifices pour développer les capacités combattantes, notamment balistiques, des mouvements de la résistance à Gaza.
Une question se pose : serait-ce le moment d’ouvrir ce débat ?
Il est important de souligner que le cessez-le-feu à Gaza, qui est inévitable, ne doit pas être le prélude à des choses qui ne sont pas au cœur de la résistance, de son action et de sa cause.
Aujourd’hui, il y a une quasi-unanimité sur l’échec de l’agression israélienne après que la Résistance eut réussi à frapper des cibles sensibles au cœur de l’ennemi.
Ces capacités dont disposent la Résistance rendent inutile la poursuite de la guerre, pour Israël et pour l’Occident. Cela signifie que l’arme des missiles a joué un rôle essentiel, aux côtés de la volonté politique et des ressources humaines, pour faire échouer les objectifs ennemis.
Cela nous pousse à une déduction, sous forme d’interrogation : quelle sera la prochaine étape pour la Résistance après le cessez-le-feu ? Exploitera-t-elle le climat palestinien, arabe et international, pour engranger des gains liés au jeu du pouvoir, en contrepartie d’une longue trêve ?
Profitera-t-elle de cette expérience pour reconstruire ses capacités militaires et ses stocks de roquettes dans le but d’empêcher l’ennemi de recommencer une telle agression ?
Ou bien se contentera-t-elle d’une trêve pour reconstruire les infrastructures et adhérer à la logique en vogue actuellement dans la région, selon laquelle il faut que les peuples opprimés attendent que les « forces du printemps arabes » consolident leur pouvoir ici et là, avant qu’elles ne passent à un autre agenda où la Palestine occupera une place centrale ?