La « fenêtre diplomatique » dans les négociations sur le programme nucléaire iranien se referme, a déclaré dimanche le vice-président américain Joe Biden dans une interview au quotidien Le Figaro.
« La balle est dans le camp des Iraniens. En ce qui nous concerne, nous avons fait et continuons à faire de réels efforts en vue d’atteindre une résolution diplomatique des préoccupations de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien. Mais la fenêtre diplomatique se referme », a déclaré M. Biden, en visite en France, avant d’ajouter que Téhéran devait s’engager avec sérieux dans les négociations avec les Six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire (Russie, États-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne).
« À défaut, ils continueront à subir des sanctions paralysantes et une pression croissante », a poursuivi le vice-président américain en prévision d’une rencontre avec le président français, François Hollande.
Plus tôt dans la journée de dimanche, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi avait déclaré à la tribune de la Conférence sur la sécurité tenue à Munich que le nouveau round de négociations entre l’Iran et les Six aurait lieu le 25 février au Kazakhstan.
Les États-Unis et d’autres pays reprochent à l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu’il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l’uranium à 20 %, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Depuis 2003, les Six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien œuvrent conjointement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour amener Téhéran à suspendre ses travaux d’enrichissement d’uranium susceptibles de mettre en danger le régime de non-prolifération nucléaire.