Serge Klarsfeld : « Israël est en guerre contre le Hamas, il n’est pas en guerre contre la population de Gaza. »
Serge commence mal : l’armée israélienne pilonne les bâtiments civils de Gaza, et les bombardements (on n’utilise pas « frappes » ici, cet élément de langage occidental destiné à éloigner les esprits fragiles des destructions matérielles et humaines qu’elle inflige) s’intensifient depuis que les États-Unis (et l’Union eurpéenne à leur traîne) ont paradoxalement autorisé l’entrée d’un convoi humanitaire (de 45 camions) dans la bande de Gaza. On précise que des camions de vivres et de médicaments sont aussi bombardés par l’aviation et l’artillerie israéliennes.
L’avocat des fils et filles de déportés poursuit (sans jeu de mots, hein).
Klarsfeld : « [Israël] est en guerre contre ceux qui soutiennent le Hamas et l’organisation terroriste qu’est le Hamas, qui ne souhaite qu’une chose, la destruction de l’État d’Israël et l’expulsion ou l’extermination des juifs qui vivent en Israël. »
C’est alors qu’Alice Darfeuille, la « journaliste » de BFM TV, au lieu de faire son travail et de reprendre le père Klarsfeld sur ses deux fausses informations, la guerre uniquement contre le Hamas et « l’extermination des juifs », balance de l’huile sur le feu...
Alice : « Mais est-ce que vous comprenez qu’une grande partie des Israéliens demandent cette réponse militaire, quel qu’en soit le prix, quel qu’en soit le coût humain ? On prend des risques et il y aura probablement des victimes civiles. Est-ce que des morts doivent en appeler d’autres ? »
Klarsfeld : « Ben euh, une opération militaire dans une zone urbaine entraîne obligatoirement des pertes civiles, toutes les guerres sont meurtrières, pas seulement pour les militaires... »
Après cette partie désinformationnelle, Alice aborde à 1’40 la partie émotionnelle de son interview. La question est une invitation au victimisme, un tapis rouge pour Serge, qui va évidemment le fouler avec gourmandise.
Alice : « Comment vous avez réagi, Serge Klarsfeld, lorsque vous avez découvert, comme le monde entier, ces images, ces témoignages, après cette attaque du 7 octobre ? »
On imagine évidemment comment Serge va réagir, puisque l’émotionnel est son cœur de métier !
Klarsfeld : « Quand je vois les témoignages de ceux qui étaient dans des abris, dans des cachettes, et les Israéliens, qui sont des juifs, bah, bien entendu ça nous replonge dans la Shoah. Et quand on est historien, on remonte encore plus loin dans le passé juif et on se rend compte que toutes les générations de juifs ont eu affaire à des pogroms, ont tué indistinctement, comme le Hamas a tué. C’est une guerre impitoyable maintenant entre Israël et le Hamas. »
La journaliste devenue porte-parole de son invité prestigieux va alors tout pulvériser.
Alice : « On entend beaucoup dire ces derniers jours que ce qui a été fait par le Hamas est un crime contre l’humanité, un crime de guerre, on entend aussi parler de génocide, comment vous, vous qualifieriez ce qu’il s’est passé ? »
Klarsfeld : « Un crime contre l’humanité. Klaus Barbie a été jugé pour crimes contre l’humanité, pour 44 enfants qu’il a arrêtés et qu’il a envoyés à Drancy pour qu’ils soient déportés. Il est évident que le crime contre l’humanité est encore plus caractérisé pour ce qui concerne les massacres d’enfants dans les kibboutzim près de Gaza. »
Le Média, qui cherche un ou deux millions d’euros pour sa nouvelle télé de gauche (encore ?), devrait profiter de la vente des bijoux de famille de Patrick Drahi pour reprendre BFM et rééquilibrer un peu l’info, car là, la préférence nationale se voit gros comme le nez au milieu de la figure.
Dans le clip du Média TV, la famille qui écoute un Macron moyennement terrorisé n’a pas de père. C’est mal barré.
Heureusement, il y a ERTV.