C’est pas tous les jours que le patron de Libé fait dans l’ironie. Il est vrai que les chiffres de vente du journal ne font pas rêver. Mais en ce 1er Mai syndical et gauchiste, il fallait marquer le coup de la désunion de la gauche (on sent que c’est un peu de la faute à Mélenchon mais c’est pas le propos central de cet édito).
C’est avec ce genre de papier que Libé pourrait remonter un peu la pente, celle qui mène au cimetière. D’ailleurs, à l’image des autres grands journaux nationaux (grands par le prestige), Libé va probablement finir en ligne, comme un vulgaire blog. On vient d’apprendre que Le Monde a enfin gagné de l’argent en 2017, et qu’il a embauché des journalistes, mais surtout dans le secteur numérique. La rédaction totale se monte à 430 journalistes. Mais on met beaucoup de métiers dans le sac « journaliste ». Par exemple, les membres de l’officine de délation Décodex, pour Le Monde, sont des journalistes !
Drôle de truc, non ?
Joffrin acte donc la mort de la gauche unie, une mort voulue par l’oligarchie, dont Libé est l’un des piliers du département médiatique. C’est à ce genre d’édito qu’on peut aussi mesurer toute la schizophrénie des journalistes de gauche.
Gauche : la force de l’union
L’unité de la gauche progresse à grands pas. Pour bien en faire la démonstration, les différents partis ont organisé trois défilés différents qui permettront d’appeler trois fois, avec des mots d’ordre différents, dans des lieux différents et des participants différents, à l’unité. Touchante convergence…
Le NPA, Génération.s, le PCF, Europe-Écologie-Les Verts, et quelques autres, se sont rassemblés le 30 avril, mais sans le PS et sans la France insoumise. Cette impressionnante initiative unitaire a rassemblé 302 personnes place de la République à Paris, une base solide pour des victoires futures.
La France insoumise a appelé seule à une manifestation « massive » le 5 mai contre les réformes Macron, rejointe à contrecœur par les autres formations, mais sans le PS et sans les syndicats qui pourtant protestent eux aussi contre les mêmes réformes. FI se décide seule et appelle ensuite les autres à l’approuver. Le mouvement a une idée très claire de l’unité future : il suffit de faire disparaître les autres formations de gauche et l’unité se fera d’elle-même…