La violente attaque aérienne US ayant visé des forces gouvernementales syriennes et des forces alliées représente un tournant dans le conflit en cours au Levant, lequel n’est nullement une guerre civile comme les médias occidentaux et arabes pro-OTAN tentent désespérément de le faire croire depuis le premier jour mais un conflit régional majeur pouvant à tout moment déboucher sur une guerre mondiale.
Sous pression de la part de Tel-Aviv et tentant de reprendre pied coûte que coûte au Moyen-Orient, Washington semble avoir perdu le sens de la mesure et vient de franchir toutes les lignes rouges en tuant des soldats syriens et russes mais également des miliciens irakiens et des conseillers iraniens près des confins syro-irakiens.
À Damas, le temps n’est plus aux concessions. Le président Assad est déterminé à contrer les raids israéliens mais en finir militairement avec cette drôle d’occupation US, d’abord par proxy, puis ostentatoire, à Al-Tanf et au Nord de l’Euphrate dans l’extrême est de la Syrie.
Les unités d’élite du Hezbollah étaient en mesure de tendre une embuscade meurtrière aux forces US à Hassaka et Al-Tanf mais Damas avait refusé tout contact direct sur le front oriental et préférait renforcer le front du Golan face à Israël.
La Syrie considère officiellement Israël comme le premier responsable de la guerre en cours et Tel-Aviv n’a ménagé aucun effort pour venir en aide ou soutenir militairement les terroristes de Daech et d’Al-Nosra.
Damas, Téhéran et le Hezbollah libanais estiment qu’il est grand temps d’agir mais Moscou temporise.