Plus de 40 % des Autrichiens pensent que la vie sous Hitler n’était « pas mal du tout », selon un sondage publié par un journal autrichien.
Le sondage de Market Institut a également révélé qu’une majorité d’Autrichiens pensent que le pays a bien géré son histoire nazie, rapporte le journal Der Standard, qui a commandé cette étude.
42 % des Autrichiens voient des aspects positifs à la vie sous Hitler
En interrogeant 502 personnes, l’article révèle que 42 % pensent que « tout n’était pas mauvais sous Adolf Hitler », tandis que 57 % disent qu’il n’y avait aucun aspect positif à relever dans de la vie sous le dirigeant nazi.
Le sondage, qui marque d’ailleurs le 75e anniversaire de l’union du pays (Anschluss) avec l’Allemagne hitlérienne, a révélé que 53 % pensent que l’unification était volontaire, tandis que 46 % ont déclaré que Vienne a été mise à profit.
Peu de résistance, voire un soutien d’Hitler
La question de l’union avec l’Allemagne est une division en Autriche, où le pays se représente souvent lui-même comme une victime des nazis, en dépit du fait que le règne de Hitler a rencontré peu de résistance et même du soutien en 1938.
L’extrême droite, toujours forte
Les partis de droite nationalistes ont souvent obtenu de bons résultats dans le pays européen, même depuis la Seconde Guerre mondiale. En janvier, le chef de la communauté juive de Vienne a déclaré que le nombre d’incidents antisémites signalés à son bureau avait doublé au cours de l’année précédente.
Le Centre Simon Wiesenthal a régulièrement classé l’Autriche parmi les pays ayant les plus bas scores pour poursuivre les criminels de guerre nazis.
Le sondage a révélé que 61 % des Autrichiens se sentent le pays a suffisamment géré son passé nazi et 57 % pensent que les victimes des nazis ont été intégralement dédommagées.
L’enquête a également révélé que 61 % des répondants, la plupart les mêmes personnes qui ont dit que la vie sous Hitler avait de bons aspects, seraient heureuses de vivre sous l’autorité d’un leader avec un leader fort qui n’a pas à lutter contre les législateurs rivaux ou des élections. Un sondage similaire en 2008 a révélé qu’un Autrichien sur cinq était en faveur d’un homme fort.
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