Virée d’Europe 1 et de Paris Première (avec Polonium) en juin 2017, la néodissidente Natacha Polony n’a pas tardé à retrouver du travail... dans le Système.
La voilà en cette rentrée 2017 chroniqueuse chez Ardisson dans Les Terriens du dimanche, chez Ali Baddou sur France Inter dans Questions politiques, toujours le dimanche, et éditorialiste au quotidien sur Sud Radio. Un vrai drame professionnel.
La chronique suivante est tirée de Sud Radio, la station rachetée il y a quatre ans par le milliardaire lyonnais Latouche, qui veut en faire une sorte de RMC de droite. Latouche, qui possède le mensuel lyonnais déficitaire Lyon Capitale de tendance gauche sociétale, a donc investi dans le populisme radiophonique.
Dans sa chronique, à travers l’expression très connotée « national-socialisme », Polony insiste sur la double tendance à la fois sociale et nationale qu’incarne Alain Soral et que Philippot a défendue au FN, une tendance qu’elle estime gagnante électoralement, mais qu’elle ne peut soutenir officiellement.
Le départ de Florian Philippot, incarnation de la dédiabolisation et du virage idéologique du FN, marque un tournant périlleux pour le parti frontiste.
Bien sûr, on peut faire valoir que Marine Le Pen n’avait pas attendu Florian Philippot pour essayer d’agréger autour du FN les perdants de la mondialisation et les classes moyennes et populaires laminées par le libéralisme. Il faut se souvenir que la mue s’est faite un peu avant l’arrivée de Florian Philippot, sous l’influence notamment d’Alain Soral, qui part en 2009 au moment où Florian Philippot arrive.
Venu de l’extrême-gauche, Alain Soral continuait son chemin vers un véritable national-socialisme. C’est Florian Philippot qui devient à ce moment-là non seulement le visage du tournant idéologique du parti, qui abandonne peu à peu la rhétorique purement identitaire sur la France éternelle attaquée par l’immigration, mais aussi celui de la dédiabolisation.
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Pendant des années, le FN était le seul à faire entendre un discours qui non seulement comprenait la colère des citoyens contre les dénis de démocratie de l’Union européenne, contre la destruction des modèles sociaux, contre la disparition des services publics, mais aussi contre la fragilisation culturelle des classes populaires. Or, la présidentielle a montré une chose. Contrairement à ce qu’ont voulu faire croire nombre de commentateurs, le souverainisme n’est pas une variante de l’extrême-droite. Ce discours souverainiste était suivi par des électeurs, mais ces électeurs ont entendu un discours de contestation sociale qui arrivait à prononcer le mot "patrie" - de la part de Mélenchon –, et du coup ils y sont allés. C’est Mélenchon qui a fait baisser Marine Le Pen ! Donc mécaniquement, le retour du FN à sa base identitaire anti-immigration va lui faire perdre tous les nouveaux électeurs qui étaient arrivés ces dernières années. Ils n’iront toutefois pas tous chez les Insoumis et resteront essentiellement orphelins.
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Alain Soral, plus de 20 ans de résistance !
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