Une plainte contre X, émanant de la famille du jeune homme blessé lors d’une manifestation contre la loi Travail dans la capitale, a été déposée auprès du procureur de la République de Paris pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet et confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices ».
Grenade de désencerclement
Cet homme de 28 ans, qui souffre d’un oedème cérébral, est toujours plongé dans le coma. Son état reste préoccupant mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon une source judiciaire. Les faits ont eu lieu jeudi 26 mai à la fin de la manifestation contre la loi Travail, à Paris, au niveau du cours de Vincennes. Selon la préfecture de police, « une centaine de personnes a pris à partie cinq fonctionnaires de police qui procédaient à une interpellation et ont dû se retrancher dans une résidence privée dans l’attente de l’arrivée de renforts ».
Des vidéos de la scène, diffusées sur Internet, montrent un policier en tenue anti-émeute lancer une grenade (de désencerclement selon une source proche de l’enquête) à terre, puis, l’instant qui suit, le jeune homme, qui portait une petite caméra Go Pro, s’effondre au sol, la tête en sang.
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Grenade dans une manifestation à Paris :
les policiers était-ils en danger imminent ?
Le Défenseur des Droits a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les conditions dans lesquelles un jeune homme a été grièvement blessé à la tête jeudi dernier lors d’une manifestation contre la loi Travail à Paris. D’après Mediapart, qui publie deux nouvelles vidéos, les policiers à l’origine du tir de la grenade, n’étaient pas confrontés à « un danger imminent ».
Que s’est-il réellement passé jeudi dernier cour de Vincennes, dans le XIIe arrondissement parisien, lors d’une manifestation contre le loi Travail ? C’est à cette question que veut répondre Jacques Toubon. Romain D., la victime, présentée comme un journaliste indépendant, « s’est effondré après le jet par les forces de police d’une grenade de désencerclement dans des circonstances qui restent à préciser, au-delà des images filmées par certains témoins de la scène », expose le Défenseur des droits dans un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête. Jacques Toubon, garant du respect de la déontologie des forces de sécurité, peut se saisir de ce cas, mais doit demander, au préalable, « l’accord de la victime et celui du parquet de Paris, qui doit lui adresser une autorisation d’instruire cette affaire ».
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La scène filmée d’un balcon :
« On ne sait pas ce qui s’est produit exactement. Il y a eu en effet une concomitance entre l’explosion de la grenade et la chute du manifestant, mais nous ne sommes pas encore en mesure de déterminer quelle est la cause exacte de la plaie et de l’enfoncement crânien », précise une source au ministère de l’Intérieur, citée par Le Figaro
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Un état de menace difficile à établir
Selon Mediapart, qui publie deux nouvelles vidéos de l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre ce fameux jeudi 26 mai, « les policiers qui sont intervenus cours de Vincennes, membres d’une Compagnie d’intervention (CI) de la préfecture, ont utilisé cette grenade sans être confrontés à aucun danger imminent ». Sur les premières images, filmées depuis un balcon de l’immeuble où se sont retranchés les agents, on peut observer le face à face entre une centaine de manifestants et les forces de l’ordre, avant d’entendre un bruit assourdissant.
La vidéo d’I-Télé :
« Si les manifestants n’ont effectivement pas l’air menaçant sur les vidéos, ils sont toutefois nombreux, certains pouvaient présenter un danger, décrypte pour Le Monde une source policière. L’état de la menace est difficile à établir. »
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Paris : une centaine de casseurs sème la panique dans le XVe arrondissement
« Une horde sauvage », « une violence incroyable »
De la Porte de Versailles à la Croix-Nivert (XVe), les riverains sont pétrifiés par les événements qui se sont déroulés hier après-midi. Une quinzaine de vitrines brisées, des tags… Il était un peu plus de 16 heures lorsqu’une centaine de casseurs cagoulés, armés de barres de fer, de barrières de chantier et de haches, ont fait irruption rue de Vaugirard et créé un véritable mouvement de panique chez les habitants et les commerçants.
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« Le groupe était déchaîné, et extrêmement mobile, brisant les vitrines les unes après les autres, au péril des commerçants qui se trouvaient à l’intérieur et des passants, détaille un témoin. Ces scènes insoutenables ont duré au moins une heure… »
En fin d’après-midi, enfin, 17 personnes ont finalement été interpellées et maintenues à terre sur les marches de l’église Saint-Lambert, avant d’être placées en garde à vue… Mais la plupart d’entre elles, faute d’avoir été surpris en flagrant délit, ont été libérées.