Le journaliste sportif Pierre Ménès, 59 ans, a été condamné mercredi à Paris à deux mois de prison avec sursis pour agression sexuelle, mais il a été totalement relaxé dans deux des trois affaires qui lui étaient reprochées. Le tribunal a déclaré coupable l’ex-chroniqueur de Canal+ pour « une partie » des faits concernant une vendeuse dans un magasin Nike en 2018, mais il l’a relaxé concernant une seconde vendeuse ainsi qu’une accusation d’attouchement au Parc des Princes en 2021.
Une vendeuse de Nike qui a porté plainte, avait déclaré qu’à son arrivée le 18 juin 2018, elle avait proposé de l’aide à Pierre Ménès pour choisir des chaussures. « J’en ai déjà 18 chez moi », « je viens pour la beauté des vendeuses », lui aurait-il répliqué, en lui caressant le dos « jusqu’aux fesses ». Une seconde vendeuse a expliqué qu’il lui avait « pris les mains » en « entrelaçant ses doigts », qu’il avait « collé sa poitrine à la (sienne) », puis désigné ses seins en disant : « c’est énorme ». Elle a en outre indiqué qu’il était passé derrière elle « en se frottant le sexe contre (ses) fesses ».
Pierre Ménès devait aussi s’expliquer sur d’autres soupçons à la mi-temps du match PSG-Nantes le 20 novembre 2021 au Parc des Princes. Ce jour-là, une hôtesse d’accueil, qui n’a pas porté plainte, a signalé qu’elle s’occupait d’un client quand elle a senti qu’on lui touchait brièvement la poitrine et le ventre. « Restée figée », elle a expliqué avoir alors reconnu Pierre Ménès à quelques pas. À l’audience, le prévenu a affirmé ne pas se souvenir « du tout » de la première vendeuse et, concernant la seconde, parlé d’une femme qui « fait quasiment (sa) taille. Elle était au rayon basket et pour rigoler j’ai fait un check comme font les basketteurs, torse contre torse ». Il a invoqué ensuite la « géographie » du magasin Nike, disant être passé près d’elle sans intention sexuelle : « objectivement, il n’y avait pas de place ». Concernant le Parc des Princes, il a dit être « tombé des nues » puis avoir « pensé à un coup monté ».
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