Si la guerre n’a jamais été très loin de l’endettement, elle n’en a jamais été la solution,plus souvent la cause.
A la fin de les guerres napoléoniennes, l’Angleterre était endetté à hauteur de 300 % de son P.I.B. Et à la fin de la W.W.II, les USA étaient endettés à hauteur de 300 % de leur P.I.B.
Justement du fait de la guerre.
Cela n’a pas empêché la G.B. de devenir la première puissance mondiale du XIX siècle, ni les USA la première puissance du XX siècle.
C’est par l’inflation qu’ils ont remboursé leur dette.
C’est cela que nous devrions relever : l’Etat ne rembourse ses dettes QUE par l’inflation c’est-à- dire la spoliation des prêteurs (essentiellement les rentiers à revenus fixes).
La guerre peut avoir cet effet : une inflation galopante.
Mais il ne faut pas inverser la cause et les effets : ce qui est recherché c’est l’inflation pour les raisons qui viennent d’être exposées.
La contradiction actuelle du système c’est qu’il recherche une chose (l’inflation pour se désendetter) tout en organisant son contraire (la déflation pour ne pas aggraver la dette).
En fait, le système impuissant à organiser l’inflation rembourseuse de dette, organise la déflation et l’austérité pour ne pas aggraver la dette.
Le système n’a pas de solution : il sait que si la déflation amoindrit l’aggravation de la dette, elle ne l’empêche pas puisque la courbe de la dette est par nature et donc TOUJOURS exponentielle : celui qui ne rembourse pas sa dette l’aggrave.
Quand l’Etat ne rembourse pas la dette par l’inflation (donc la spoliation) il la rembourse par la confiscation ( la mort du prêteur) : ce n’est pas forcément avec la guerre ou par la guerre.
L’exemple typique est la Loi du tiers garanti du Directoire : on avait tout tenté, la confiscation des biens des nobles, la vente des biens du clergé, la fixation autoritaire des prix .Tout.
On avait toujours autant de dette, ou à peine moins.( l’effet exponentiel) .
Ils ont convoqué les prêteurs et leur ont dit : on vous garantit le paiment du tiers de la dette ( on vous vole les 2/3).
Ils n’ont pas payé le 1/3 ou pas exactement : Napoléon a fait son 18 brumaire et la guerre à l’Europe entière facturant des dommages de guerre colossaux aux vaincus remboursant ainsi "le 1/3 garanti".
1000 000 de morts pour le 1/3 garanti : on a mis un siècle à s’en remettre.
Aujourd’hui ces solutions n’en sont plus : spolier ou tuer les prêteurs est impossible ce sont.. les retraités des fonds de pensions !
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