Il y a toujours une contradiction dans le discours de Jojo :
Les banques sont auteurs responsables du chaos
Les banques sont ruinées par les taux négatifs
Pour surmonter cette contradiction, il dit :
les banquiers US pratiquent des taux positifs
et font pratiquer des taux négatifs à la BCE la BOJ la BA pour attirer les capitaux vers les USA et racheter le monde à vil prix.
Mais ce n’est pas tout à fait vrai :
d’une part les taux américains sont ridiculement bas et de toutes façons en deçà de leur inflation, ce qui est une autre manière de pratiquer les taux négatifs.
d’autre part, le taux directeur de la Banque centrale est toujours adossé à la politique inflationiste ou déflationiste du pays selon la priorité nationale : le remboursement de la dette publique ou au contraire l’augmentation de la dette publique ;
Comme on peut le constater, cela n’a rien à voir avec "le maintien du plein emploi vs la protection de l’épargne" car, dans les deux cas,le remboursement ou l’augmentation de la dette, Et l’épargne Et le travail sont pénalisés.
Jojo répond à cela que la haute épargne profite de la déflation et des taux négatifs car elle seule a massivement accès aux prêts .
Mais si nous avions une politique inflationiste la haute épargne profiterait également de l’inflation car elle seule aurait massivement accès aux devises de refuge, comme elle l’a démontré sous Weimar, et aujourd’hui au Venezuela.
Et enfin, la haute épargne n’est pas toute l’épargne : le gros de l’épargne c’est l’assurance vie et les fonds de pension.
(Souvent sur ce sujet on confond "contrôle" et "possession" : Bettencourt contrôle l’Oréal mais c’est le capital qui "possède" l’Oréal).
Donc, contrairement à ce qu’insinue jojo, notre ennemi ce n’est pas la finance, c’est l’État :
c’est lui qui, en cessation de paiment, rembourse ses dettes par l’inflation qu’il provoque par la guerre.
et c’est lui qui avant la cessation continue de se surendetter en imposant des politiques déflationistes qui ne sont rien d’autre dans le domaine public que la bonne vieille pratique de la banqueroute frauduleuse en matière commerciale.
Car toute l’Histoire de la finance mondiale depuis Crésus se résume à ce constat que la finance en dernier ressort n’est au service QUE de DEUX CHOSES :
- la croissance tendancielle de chaque État
et la concentration des États entre eux.
Par exemple, la fusion la SG avec la BNP préfigure celle de la France avec l’Allemagne
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