La forte montée en puissance du candidat (et éternel perdant) Ron Paul aux dernières primaires républicaines démontre que la réaction du peuple américain est dans le champ des possibles.
Deux leitmotiv de son programme : "End the FED" et "révision de la politique étrangère vers la fin de l’interventionisme militaire".
Pour avoir une idée de la mesure de cette réaction : Paul était le préféré des jeunes électeurs républicains alors qu’il était le plus âgé des candidats et il figurait souvent en tete des intentions de votes à l’issue des debats televisés.
Les jeunes levoyaient comme le seul candidat intègre car il a soutenu notamment et depuis des decenies, un programme de rupture avec Wall-Sreet pour une reprise de controle sur le dollar par la reintroduction d’un systeme inspiré de l’ancien etalon Or. Il prônait aussi le strict respect de la Constitution et la reindustrialisation. Il bénéficiait d’une forte crédibilité au contraire des autres candidats qui passaient pour des marionnettes. Il était contre la guerre d’Irak.
Les médias US n’ont cessé de le provoquer bassement et de le rabaisser à un point qui le rendait encore plus sympathique aux yeux des gens et augmentait d’autant plus sa popularité. L’un de ses principaux soutiens médiatiques, un animateur politique nommé Andrew Napolitano, ex-juge fédéral, catholique et Traditionaliste, a été discrètement bridé par la chaîne Fox supposément à cause de l’audience qu’il offrait à Paul. Enfin, il n’a jamais été mentionné par les médias français alors qu’il fut LA révélation et LA grande surprise de ces primaires. Un groupement très large d’économistes universitaires s’est offert des tribunes pour critiquer son programme de réforme du dollar et de la banque centrale moquant ses idées "moyenâgeuses". Bref il était une gêne car ses idées gagnaient un niveau d’audience inquiétant.
Son équipe sur internet et sur le terrain a reçu l’éloge d’Hillary Clinton et Mitt Romney a voulu en faire son vice-président - ce qu’il refusa et prouve la profondeur de son programme sur l’électorat.
Apres cette ultime defaite, il a annoncé ne plus vouloir se présenter aux presidentielles mais son message est passé. Il inspire notamment un autre mouvement de réaction - bien que pervers - le Tea Party.
Son fils a pris le relai mais il est netemment moins charismatique que le père.